Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Nabil Ammar, a déclaré la disponibilité de la Tunisie à faciliter le retour des migrants subsahariens en situation irrégulière dans leur pays, dans le respect de leur dignité et de leurs droits. Cette déclaration a été faite à l’occasion d’un entretien téléphonique avec son homologue ivoirienne, Kandia Kamissoko Camara.
La Tunisie entend collaborer avec la Côte d’Ivoire pour faciliter le retour des migrants en situation irrégulière sur son territoire. Cette annonce intervient dans un contexte marqué par des tensions autour de la présence de migrants subsahariens illégaux en Tunisie, suscitées par l’annonce du président Kais Saïd d’un complot visant à changer la structure démographique du pays.
Depuis lors, des mesures ont été prises pour lutter contre la migration irrégulière, provoquant des réactions tant en Tunisie qu’en Afrique subsaharienne.
Le président Kaïs Saïed a tenté à plusieurs reprises de rassurer les migrants subsahariens en situation régulière en Tunisie, en affirmant que les mesures prises ne concernent que les migrants clandestins. Cependant, des ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne ont subi des agressions de la part de citoyens tunisiens, poussant certains à exprimer le souhait de rentrer dans leur pays d’origine.
Face à cette situation, des migrants en situation irrégulière se sont rendus devant leurs ambassades à Tunis pour s’inscrire sur les listes de rapatriement. La Guinée, la Côte d’Ivoire et le Mali ont déjà commencé à organiser des vols de rapatriement.
Dans ce contexte, la déclaration du ministre tunisien des Affaires étrangères témoigne de la volonté de la Tunisie de prendre en compte la situation des migrants subsahariens en situation irrégulière et de faciliter leur retour dans leur pays. Cette position pourrait contribuer à apaiser les tensions et favoriser des solutions durables pour tous les acteurs impliqués.