Dans un nouveau communiqué ce mardi, les pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ont réitéré leur appel pour la levée de l’embargo de la communauté internationale contre le Zimbabwe.
Le président de la SADC et président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi, a réaffirmé ce mardi, la solidarité de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) au gouvernement et au peuple de la République du Zimbabwe. Il a également réitéré les appels de la communauté en vue de la levée inconditionnelle et immédiate des sanctions imposées aux citoyens et aux institutions du Zimbabwe.
Des sanctions ciblées…
La SADC soutient que les sanctions sont de nature « ciblée » et visent à punir unilatéralement quelques individus. En réalité, a expliqué Félix Tshisékédi, cette situation a un effet d’entraînement sur le reste du pays en imposant une perception négative généralisée du Zimbabwe à travers le monde, en particulier sur les marchés financiers internationaux qui sont particulièrement sensibles.
En conséquence, a poursuivi M. Tshisekedi, le Zimbabwe n’est pas en mesure d’attirer les investissements directs étrangers, les lignes de crédit et les autres services financiers essentiels au développement socio-économique du pays. « La situation est d’autant plus préoccupante compte tenu du fait que le monde Å“uvre à reprise rapide de l’économie suite à crise liée à la pandémie de COVID-19 qui a paralysé la société et l’économie pendant au moins deux ans… ».
« Consolidation de la démocratie en Afrique australe »
La SADC a dit être attachée à la consolidation de la démocratie en Afrique australe, et bien sûr, ailleurs dans le monde. « Il est prévu que le Zimbabwe organise des élections nationales régulières à la mi-2023 », a rappelé le communiqué de la SADC qui a appelé « ceux qui ont imposé des sanctions au Zimbabwe à permettre aux citoyens du pays d’exercer leurs droits démocratiques et à ne pas utiliser les sanctions comme un mécanisme occulte destiné à provoquer un changement de régime« .
Par ailleurs, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), a indiqué être attachée à l’esprit du multilatéralisme. « À cet égard, elle note que les sanctions imposées à une autre nation de la famille de l’humanité sont à prendre en toute conformité avec le droit international ».
De vieilles sanctions qui perdurent…
Le Zimbabwe est sous le coup de sanctions américaines et de l’Union européenne depuis vingt ans, imposées après la violente répression d’opposants au régime de Robert Mugabe lors de la présidentielle en 2002. Une centaine de personnes et entités juridiques se voient interdites d’entrer dans ces pays, leurs avoirs gelés.
Les sanctions ont depuis été levées pour certaines personnes visées, mais elles sont toujours assorties d’une suspension de l’aide budgétaire du Fonds monétaire international (FMI).