Contacté par l’AFP, le porte-parole du gouvernement guinéen a réagi au retrait par la CAF de l’organisation de la CAN 2025, attribuée au pays du Syli national. Et Ousmane Gaoual Diallo a estimé que le lobby financier a grandement contribué à cette décision de l’instance africaine.
En visite vendredi dernier à Conakry, le président de la CAF, Patrice Motsepe, a officiellement annoncé le retrait de l’organisation de la CAN 2025 à la Guinée. Le dirigeant sud-africain a justifié la décision de l’instance africaine par le retard enregistré par le pays du Syli national dans la construction des infrastructures sportives devant abriter le tournoi. Depuis, l’institution basée au Caire en Egypte a lancé un nouvel appel à candidature pour désigner le prochain hôte de la compétition phare sur le continent.
Sauf qu’en Guinée, cette décision de la CAF passe très mal. Muet sur le sujet depuis 72 heures, le gouvernement guinéen a également réagi à ce retrait. Par la voix de son porte-parole, Ousmane Gaoual Diallo, la junte au pouvoir a dénoncé le pouvoir de l’argent qui a précipité la décision de l’instance africaine. «C’est une déception parce que, encore une fois, comme dans beaucoup d’organisations internationales, le lobby financier est plus puissant que les réalités», a glissé le dirigeant à l’AFP.
Pour lui, la Guinée aurait largement pu respecter le délai imparti dans la livraison des infrastructures. «Nous sommes à presque trois ans de l’échéance. Les plus grands stades qu’on construit aujourd’hui se construisent en 24 mois. L’idée de dire qu’il n’est pas possible de réaliser en 24 mois toutes ces infrastructures-là, c’est un préjugé», a-t-il ajouté, visiblement très remonté contre l’administration de Patrice Motsepe.
Plus de dix candidats à l’organisation de la CAN 2025
Depuis l’annonce par la CAF d’un appel à candidature pour l’organisation de la Coupe d’Afrique, les candidats se bousculent déjà. Première à lever la main, l’Algérie qui par la voix de son ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderezek Sebgag, a annoncé la volonté des Fennecs d’accueillir l’évènement. Hôtes des éditions en 1996 et en 2013, l’Afrique du Sud s’est également porté candidat pour abriter la compétition phare du continent. Le Maroc avec ses infrastructures ultra modernes et plusieurs fois candidat à l’organisation d’une Coupe du monde ne veut pas non plus se faire compter l’évènement.