Les militaires français retenus depuis mercredi à l’aéroport de Bata en Guinée équatoriale, par les autorités du pays, ont été finalement autorisés à repartir, vendredi soir.
«Â L’hélicoptère qui était bloqué à Bata vient d’atterrir à Libreville », la capitale du Gabon, a déclaré le porte-parole de l’état-major des Armées de la France, le Colonel Pascal Ianni. Jeudi, six militaire français avaient été arrêtés et leur hélicoptère saisi par les responsables équato-guinéens à l’aéroport de Bata, la capitale économique de la Guinée équatoriale, où ils s’étaient posé pour se ravitailler en carburant.
Selon Malabo, leur présence sur le territoire est une provocation de Paris qui tenterait de déstabiliser le pays. Le ministère de l’Aviation civile de la Guinée équatoriale a déclaré que «Â cet hélicoptère n’avait pas de permis ni d’autorisation pour survoler l’espace aérien équato-guinéen et bien moins pour atterrir à l’aéroport de Bata ». Le ministère avait dénoncé une «Â violation grave des normes internationales de l’aéronautique, une provocation directe et une attaque contre la sécurité nationale ».
Mais l’armée française n’a pas mis du temps à réagir et le Colonel Pascal Ianni a expliqué que l’appareil s’était posé à Bata, car il était en panne de carburant. «Â On se retrouve face à un incident tel qu’on en a déjà connu. Ils retiennent l’hélicoptère et l’équipage », a alors indiqué le Colonel Ianni. Même si les raisons évoquées par Malabo semblent justifiées, il est tout de même important de souligner que cet incident intervient quelques heures après que la justice française a confirmé une condamnation du Vice-président équato-guinéen, Teodorin Nguema, dans un volet de l’affaire des «Â biens mal acquis ».