Réunie en session extraordinaire, ce mardi 8 février 2022 à Paris, par visio-conférence, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a suspendu le Burkina Faso de ses instances, suite au coup d’Etat qui a renversé le 24 janvier dernier, le président Roch Marc Christian Kaboré.
Le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) s’est réuni en session extraordinaire ce mardi 8 février 2022 à Paris, par visio-conférence, sous la présidence de la Secrétaire générale, Louise Mushikiwabo. Selon le compte rendu de cette rencontre, Louise Mushikiwabo a rappelé que la prise du pouvoir par la force est une atteinte aux engagements pris par les États et gouvernements membres de la Francophonie.
Dans une résolution adoptée à l’unanimité, le Conseil a condamné ces événements et décidé, conformément aux dispositions de la Déclaration de Bamako, de suspendre le Burkina Faso des Instances de la Francophonie. La résolution maintient toutefois les programmes de coopération multilatérale francophone en soutien au processus de rétablissement de l’ordre constitutionnel et démocratique ainsi que ceux bénéficiant directement aux populations civiles.
La Francophonie « exige la libération immédiate et sans condition du Président Roch Marc Christian Kaboré et invite le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) à garantir le respect des droits et des libertés fondamentales de toutes et de tous », souligne le communiqué, précisant que le Conseil a demandé à la Secrétaire générale de mobiliser la Francophonie en vue d’accompagner, aux plans politique et technique, le processus de transition et de retour à l’ordre constitutionnel au Burkina Faso.
L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) est une organisation française qui rassemble principalement les pays colonisés par la France ou ayant le Français en partage. Crée en 1970, elle regroupe 88 États ou gouvernements en 2018. Elle a pour mission de promouvoir principalement la langue et la culture française, de promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l’homme.