La Centrafrique souhaite voir un renforcement de la participation russe à la mise en place d’un système de sécurité et de défense solide dans le pays. C’est ce qu’a laissé entendre le président de l’Assemblée nationale de la République centrafricaine, Simplice Mathieu Sarandji.
Dans un entretien avec l’agence de presse Sputnik, le chef du parlement centrafricain a clairement loué les capacités militaires de la Russie et a profité de l’occasion pour souligner que son pays aurait bien besoin de l’expertise russe dans le cadre du renforcement des capacités des forces de sécurité de la Centrafrique. Simplice Mathieu Sarandji indique également que la Russie pourrait également fournir des armes à son pays.
« Nous souhaitons que le potentiel de nos militaires, policiers et gendarmes soit renforcé car la Russie peut fournir à ces unités des effectifs, des moyens matériels et techniques, des armes. Pourquoi pas ? Nous avons besoin de beaucoup d’armes. De plus, nous avons besoin d’un grand nombre de véhicules, tout… Pour que l’armée centrafricaine soit forte et puissante pour protéger la population civile », a déclaré Sarandji.
Cette déclaration intervient alors que la Russie est déjà engagée en Centrafrique avec plusieurs centaines d’instructeurs militaires déployés dans le pays d’Afrique centrale en proie à une rébellion armée de longue date. L’ONU, sur insistance de certains pays, a imposé un embargo sur les armes au pays en 2013 qui reste en vigueur jusqu’au 31 juillet 2022, alors qu’il lui en faut pour combattre les rebelles qui occupaient une grande partie du pays avant que les russes ne viennent aider l’armée nationale à reprendre plusieurs villes.
Sarandji a salué la détermination de la Russie et d’autres pays à plaider pour la levée complète de l’embargo sur les livraisons d’armes en RCA. Le responsable a également exprimé sa gratitude au nom des dirigeants du pays à l’armée russe pour sa contribution à la stabilisation de la situation sécuritaire dans la république. Une coopération entre les deux pays qui n’est pas vue de bon Å“il par la France et ses alliés occidentaux qui estiment que le pays et ses dirigeants son « otages » de Moscou.