Le Parlement bulgare a approuvé à une large majorité, l’envoi d’une centaine de chars blindés à l’Ukraine, marquant une première pour ce pays des Balkans.
Vendredi, le Parlement bulgare a voté en faveur de l’envoi d’une centaine de chars blindés à l’Ukraine, marquant un tournant dans la politique de la Bulgarie à l’égard du conflit en cours. Cette décision a été portée par le nouveau gouvernement pro-européen, qui s’éloigne de la position des précédents gouvernements intérimaires qui préféraient ne pas s’impliquer directement dans le conflit. La proposition a été largement approuvée avec 148 voix pour et 52 contre.
Les chars BTR de conception soviétique, achetés par la Bulgarie dans les années 1980, n’ont jamais été utilisés et ne sont plus nécessaires pour le pays. La Bulgarie voit donc en cette occasion une opportunité de fournir un soutien crucial à l’Ukraine dans sa bataille pour préserver son indépendance et son intégrité territoriale face à la Russie, un geste qui marque un changement significatif de sa politique étrangère.
Bien que la décision d’envoyer des chars à l’Ukraine ait été soutenue par une large majorité du Parlement, elle n’a pas été sans opposition. Le Parti socialiste bulgare et la jeune formation ultranationaliste prorusse Vazrajdane (Renaissance) ont exprimé leur désaccord, considérant cette décision comme une trahison et une honte.
La Bulgarie, en tant que membre de l’Union européenne (UE) et de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), possède un important stock d’équipements et d’armes soviétiques. De plus, le pays produit des munitions. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est rendu à Sofia au début du mois de juillet pour discuter d’une accélération des livraisons d’armes et de matériel militaire.
La visite de Zelensky a marqué le début d’un nouveau paquet d’aide de la Bulgarie à l’Ukraine, incluant probablement des armes et des obus. Bien que cette décision suscite des débats internes dans le pays, l’industrie bulgare de l’armement tourne à plein régime depuis l’invasion russe de l’Ukraine, ce qui a entraîné une hausse notable des exportations de matériel militaire.