Le président de la Commission électorale kényane, Wafula Chebukati, a déclaré William Ruto vainqueur de la présidentielle avec 50,49% des voix, ce lundi 15 août à Nairobi, malgré le rejet des résultats par quatre des sept membres de l’organe qu’il dirige, dont sa vice-présidente qui a pris la parole
Le président de la Commission électorale du Kenya a déclaré lundi William Ruto vainqueur de l’élection présidentielle face à Raila Odinga, après six jours d’attente et le rejet des résultats par une partie de cet organe indépendant. Wafula Chebukati a annoncé que le vice-président sortant William Ruto avait obtenu plus de 7,17 millions de votes, soit 50,49 % des voix, contre 6,94 millions, soit 48,85 % pour Raila Odinga, remportant l’une des élections les plus serrées de l’histoire du pays.
« Pas de place pour la vengeance »
Dans un pays historiquement marqué par les tensions tribales, il est le deuxième membre de l’ethnie kalenjin à être élu chef d’État après Daniel arap Moi (1978-2002) depuis l’indépendance en 1963. Il succède à Uhuru Kenyatta, un Kikuyu. « Je travaillerai avec tous les leaders » politiques, dans un pays « transparent, ouvert et démocratique », a immédiatement assuré William Ruto dans un discours télévisé.
« Il n’y a pas de place pour la vengeance », a-t-il poursuivi, se disant « totalement conscient »Â que le Kenya « est à un stade où nous avons besoin de tout le monde sur le pont ». À Eldoret, bastion de William Ruto, une foule de plusieurs milliers de personnes a laissé éclater sa joie, certains allant jusqu’à oublier d’écouter le discours de leur leader, chantant ou prononçant des prières les yeux fixés au ciel, tandis que des motos-taxis faisaient hurler leur klaxon à travers la ville.