Environ 4 000 familles ont été déplacées par les inondations au Kenya, a annoncé mardi Raymond Omollo, secrétaire principal au ministère de l’Intérieur et de l’Administration nationale. La majorité des familles touchées se trouvent dans l’ouest du pays, notamment dans les comtés de Busia et Kisumu, durement frappées par les fortes pluies de la semaine dernière.
« Les débordements des rivières Nzoia, Nyando, Yala, Miriu et Awach ont entraîné le déplacement de 3 970 familles », a précisé M. Omollo dans un communiqué publié à Nairobi. Pour répondre à cette crise à long terme, il a ajouté que le gouvernement prévoit de reloger les communautés à risque dans des habitations plus sûres et de créer des zones tampons de 30 mètres le long des cours d’eau et des grandes étendues d’eau, afin de limiter les futurs déplacements.
Actuellement, les familles sinistrées sont hébergées dans des camps installés dans des écoles, alors que les pluies persistantes sur l’ensemble du pays. Le Centre de prévision et d’applications (ICPAC) de l’Autorité climatique intergouvernementale pour le développement (IGAD) avait déjà alerté en novembre sur des envois supérieurs à la normale dans huit pays de la Corne de l’Afrique, dont le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie, la Somalie, l’Éthiopie et le Soudan du Sud.
Selon l’ICPAC, certaines régions touchées au Kenya pourraient recevoir entre 50 et 200 mm de pluie par jour. Les habitants des zones à haut risque sont donc appelés à redoubler de vigilance. En 2023, les inondations dans la Corne de l’Afrique ont provoqué la mort de 270 personnes et déplacés plus de 900 000 individus, rappelle le rapport de l’ICPAC.