Des manifestations antigouvernementales interdites ont éclaté dans plusieurs villes du Kenya, faisant six victimes, alors que les protestataires exprimaient leur mécontentement face aux nouvelles taxes imposées par les autorités.
Des manifestations d’opposition qui ont eu lieu aujourd’hui dans plusieurs villes du Kenya ont abouti à un triste bilan de six personnes tuées, selon des sources policières. Les manifestants, en colère contre les nouvelles taxes imposées par le gouvernement, ont bravé l’interdiction des autorités pour exprimer leur mécontentement.
Dans la banlieue de Mlolongo, près de la capitale Nairobi, trois personnes ont perdu la vie lorsque des affrontements violents ont éclaté entre les forces de l’ordre et un groupe de manifestants qui avait bloqué une route principale pour protester contre les mesures fiscales. À Kitengela, située à 30 km au sud de Nairobi, deux autres personnes ont été tuées lors d’incidents similaires, tandis qu’un autre décès a été signalé à Emali, à 120 km au sud de la capitale.
Les autorités ont rapidement réagi à ces manifestations non autorisées en déployant des forces de sécurité supplémentaires pour rétablir l’ordre. Toutefois, la répression des manifestations a entraîné des heurts violents, augmentant ainsi le nombre de victimes. Les témoins sur place rapportent des scènes de chaos, avec des affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre, accompagnés de gaz lacrymogènes et de tirs de balles en caoutchouc.
Ces événements tragiques suscitent des inquiétudes quant à la stabilité politique et sociale du Kenya. Alors que le pays fait face à des défis économiques croissants, la frustration de la population envers les politiques gouvernementales s’est intensifiée. Les nouvelles taxes ont été perçues comme une charge supplémentaire pour les citoyens déjà confrontés à des difficultés financières. La décision du gouvernement d’interdire les manifestations a également été critiquée, alimentant les tensions et le mécontentement au sein de la population.
Les autorités kényanes sont maintenant confrontées à une situation délicate alors qu’elles tentent de restaurer le calme et de résoudre les problèmes sous-jacents à ces manifestations. La répression violente des protestations risque de polariser davantage la société et d’attiser les flammes de l’opposition. Il est essentiel que le gouvernement entame un dialogue ouvert et constructif avec les parties concernées afin de répondre aux préoccupations légitimes des citoyens.