Le mardi 12 Juillet 2022, Me Joseph Djogbénou, président de la cour constitutionnelle a déposé sa démission. Cette actualité qui fait depuis hier les supputations de tout genre a retenu l’attention du politologue Richard Ouorou qui pense que cette démission intervient un peu tard.
Le politologue béninois résident au Canada, Richard Boni Ouorou n’est pas resté en marge des commentaires suscités depuis ce mardi 12 Juillet 2022 par la démission du président de la cour constitutionnelle, le professeur Joseph Djogbénou.
Pour le politologue, la démission de l’ancien ministre de la justice de la tête de la cour constitutionnelle, la prestigieuse institution bastion de la démocratie en République du Bénin, est intervenue avec beaucoup de retard.
« Pour moi, cette décision intervient un tout petit peu en retard… Cette décision de démissionner devrait intervenir depuis les premières heures où il a fait quand même beaucoup de gaffes« , confie Richard Ouorou à un quotidien de la place
Le politologue en veut pour preuve, les gaffes concernant certaines lois à polémiques qui ont été votées. Pour lui, depuis que les béninois se sont insurgés contre ces lois qu’ils ont qualifié de scélérates, l’ancien garde des sceaux devait démissionner.
Les deux possibilités après cette démission…
Pour le politologue Richard Ouorou, les béninois doivent prendre acte de cette démission même si elle est intervenue assez en retard. Pour la suite, le politologue entrevoit deux possibilités pour l’universitaire.
La première possibilité pour le président démissionnaire de la cour constitutionnelle est de se présenter à la prochaine élection législative. Cette option selon le politologue, serait peu d’ambition pour l’universitaire. Selon lui, dans la vie, on ambitionne gravir les échelons et là, ce serait un recule pour Me Joseph Djogbénou.
Selon Richard Boni Ouorou, la cour constitutionnelle a plus de prestance et quitter cette prestigieuse institution pour le perchoir de l’assemblée nationale est sans aucun doute un recule. A le croire, l’universitaire ne saurait accepter ce recule à moins que pour « une nouvelle sorte de ruse et de rage ». « Mais désormais les Béninois sont très aguerris contre la ruse et la rage et en son temps nous aviserons« , précise-t-il.
La deuxième possibilité qui s’offre à Me Joseph Djogbénou, selon Richard Ouorou, est la présidentielle de 2026 pour succéder à son patron. Sur ce chemin, le politologue pense que les béninois l’attendent de pied ferme.
A croire Richard Boni Ouorou, en 2026, les béninois ne laisseront pas la main au président Patrice Talon de leur imposer un candidat ou un président. Il a lui-même demandé aux candidats recalés en 2021 de se préparer pour 2026. Ce qui signifie pour le politologue béninois que les élections seront ouvertes et personne ne sera exclue.
« Et si Monsieur Djogbénou veut faire partie de cette élection, Eh bien il viendra faire la promotion de la ruse et de la rage et d’autres candidats viendront faire la promotion de la bonne gouvernance et du développement », a conclu Richard Ouorou.