Lors d’une rencontre entre anciens membres du défunt Parti du renouveau démocratique (PRD) ce week-end du 1er février, Maître Adrien Houngbédji a abordé des sujets brûlants, notamment la situation politique actuelle au Bénin.
Dans une déclaration relayée sur les réseaux sociaux, l’ancien président de l’Assemblée nationale s’est exprimé sur le procès de Olivier Boko, sans toutefois citer son nom.
« Ce que nous avons vu cette semaine, c’est la conséquence de l’exclusion. La victime n’est pas mon ami. Donc, ce n’est pas la personne de l’intéressé qui me préoccupe. Ce qui me préoccupe, ce sont les principes », a-t-il déclaré, mettant en lumière les dérives qu’il attribue à la gouvernance actuelle.
Rappelant les idéaux fondateurs du PRD en 1990, il a souligné que le parti avait toujours prôné un Bénin où la liberté, l’État de droit et la démocratie sont respectés. Or, selon lui, ces principes sont aujourd’hui menacés par une répression politique qui conduit certains citoyens à l’incarcération ou à l’exil.
«Nous rêvions d’un Bénin de liberté. Nous rêvions d’un Bénin où l’État de droit est respecté. Nous ne voulions pas que des Béninois soient en prison pour des délits d’opinion. C’est ça notre rêve », a-t-il insisté, prenant ainsi le contre-pied de ceux qui affirment qu’il n’existe ni prisonniers ni exilés politiques au Bénin.
Un appel à la réconciliation et au dialogue
Pour Adrien Houngbédji, il est impératif de libérer les prisonniers politiques et de permettre aux exilés de rentrer au pays. Il estime que seule une telle démarche pourra ramener un climat d’apaisement et de réconciliation nationale.
« Nous devons rester toujours rassemblés pour construire ensemble le pays. Donc ma conviction forte, c’est que les prisonniers politiques, il faut les sortir. Ma conviction forte, c’est que ceux qui sont en exil, il faut qu’ils reviennent. C’est comme ça que nous avions fait la Conférence nationale », a-t-il martelé.
L’ancien président de l’Assemblée nationale a ainsi lancé un appel pressant à un dialogue inclusif entre acteurs politiques afin de mettre à plat les différends et de restaurer la confiance.
« J’en appelle de mes vœux à ce que nous nous retrouvions sous l’arbre à palabre, que nous mettions tout sur table », a-t-il proposé, prônant une approche consensuelle pour surmonter les tensions politiques.
Dans un contexte où le climat politique reste tendu, le plaidoyer de Maître Adrien Houngbédji pourrait ouvrir la voie à des discussions essentielles pour l’avenir du pays.