Dans un message adressé aux béninois en souvenir de la conférence des forces vives de la Nation de Février 1990, l’ancien président Nicéphore Soglo exprime sa honte de constater que 33 ans après qu’on a encore des exilés et prisonniers politiques au Bénin.
L’ancien président de la République Nicéphore Soglo s’est adressé aux Béninois « en cette semaine du souvenir ». Il y a en effet 33 ans, le Bénin déchiré par une crise socio-politico-économique a initié la première conférence des forces vives de la Nation dans la sous région qui a fait du pays le pionnier de la démocratie en Afrique.
Dans son message, le premier président de l’ère du renouveau démocratique au Bénin a fait savoir qu' »il est de notre devoir de nous remémorer ces grands moments de l’histoire de notre pays et de nous souvenir de là où nous étions partis« .
Comme dans un rétroviseur, le patriarche a scruté à nouveau ce moment où tout prédestinait le Bénin à une inévitable tragédie, où le pays était en banqueroute généralisée avec le fonctionnement de l’État gravement compromis. C’est dans ce contexte de grandes crises où le pire était à nos portes, « que le demi-millier de délégués réunis dans la grande salle de l’hôtel PLM Aledjo, dans un sursaut extraordinaire, a fait le choix du consensus national autour du gouvernement de transition qui a conduit à l’installation des institutions définitives de notre actuelle République« .
Mais pour l’ancien chef d’Etat, ces acquis au fil des ans s’effritent de plus en plus. Selon lui, il est inadmissible qu’on puisse continuer à parler aujourd’hui de prisonniers politiques, d’exilés ou de victimes de violences électorales. « Cela donne la nausée !« , se désole-t-il.
« J’en appelle donc à un retour sans délai dans nos cÅ“urs de l’esprit de la conférence des forces vives de la nation et du consensus national » , a martelé dans son message, le premier président de l’ère du renouveau démocratique et Vice-Président du Forum des Anciens Chefs d’Etats et de Gouvernements d’Afrique.