Alors que des rumeurs l’annonce en fuite en Pologne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a confirmé dans une vidéo publiée lundi 7 mars qu’il était toujours dans la capitale de son pays, prêt à résister à « l’envahisseur ».
Alors que ce mardi marque le 13e jour de guerre en Ukraine, Volodymyr Zelensky, le président du pays, a publié une vidéo de lui dans le palais présidentiel. “Je vais vous dire une seule chose: je reste ici. Je reste à Kiev. Dans la rue Bankova. Je ne me cache pas. Et je n’ai peur de personne”, a-t-il déclaré dans un discours prononcé dans son bureau présidentiel, un drapeau ukrainien dans son dos.
Le président ukrainien a surtout dirigé son message contre les nouvelles annonces de l’armée russe, qui promettent pour ce mardi matin des « cessez-le-feu locaux », et l’ouverture de couloirs humanitaires pour l’évacuation des civils. « Il y a déjà eu un accord sur les couloirs humanitaires », a-t-il rappelé, « est-ce que ça a fonctionné ? On a plutôt eu des chars russes, des Grad russes [lance-roquettes, NDLR], et des mines russes ». La veille, Zelensky avait fustigé la création de « couloirs humanitaires », dont la plupart auraient en fait dirigé les évacués sur la Russie ou la Biélorussie.
Le président ukrainien a toutefois indiqué que Kiev continuera à négocier avec la Russie jusqu’à trouver un accord de paix, « nous continuerons à discuter jusqu’à ce qu’on puisse dire à notre peuple : voilà comment on va retrouver la paix ».
Près de deux millions de refugiés Ukrainiens
Selon le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, la situation des ukrainiens est la crise de réfugiés la plus rapide en Europe depuis la Seconde guerre mondiale : « Nous assistons à cette guerre depuis 10-12 jours, je pense que demain nous arriverons au chiffre de deux millions d’Ukrainiens qui auront passé les frontières des pays limitrophes« . Et cela ne devrait pas s’arrêter : « Il y a des centaines de milliers de personnes en mouvement, qui essaient de fuir les zones de combats et de se réfugier d’abord à l’intérieur de l’Ukraine, dans des zones plus sûres, mais l’espace de sécurité se réduit, et les gens vont inévitablement essayer de passer les frontières« .
La quasi totalité des réfugiés sont des femmes, des enfants et des personnes âgées. « C’est une population très caractérisée : c’est significatif, en ce 8 mars, les hommes font la guerre et les femmes en paient les conséquences« , explique le Haut-Commissaire, qui rappelle qu’il faut « particulièrement prêter attention aux enfants non accompagnés, et aux très nombreuses femmes, très jeunes, qui voyagent seules et sont très exposées à l’action des criminels et des trafiquants« .