Privé de ses droits d’évacuation sanitaire aux frais de l’Etat par le régime de Thomas Boni Yayi, le premier président béninois de l’ère du renouveau démocratique est rétabli dans ses droits par le président Patrice Talon. Il s’envole dès ce lundi en France pour un check-up.
L’ancien président Nicéphore Dieudonné Soglo s’envole ce lundi 21 Juin 2021 en France pour un check-up aux frais de l’Etat.
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Privé de ce droit, reconnu aux anciens présidents de la République, par le régime du président Boni Yayi, l’ex-fonctionnaire de la Banque Mondiale faisait depuis un certain temps ses bilans de santé à ses propres frais.
Cette injustice vient d’être réparée par le régime de la rupture. En effet, il y a quelques temps, Nicéphore Dieudonné Soglo aurait introduit son dossier pour aller faire un check-up en Occident.
L’ex-chef d’Etat a fondé sa requête sur le décret  N° 2019-459 du 19 octobre 2019 portant réglementation des évacuations sanitaires à la charge de l’Etat.
Mais son dossier a reçu un avis défavorable de la part de certains cadres de l’administration qui se sont référés à une ancienne décision prise par le régime défunt.
Mais quand le dossier est soumis au Président Patrice Talon, il s’est référé au décret N° 2019-459 et a estimé que l’ancien chef d’Etat remplissait bel et bien les conditions de prise en charge.
Réaction de Nicéphore Soglo, rétabli dans ses droits
Pour trancher l’affaire, le président Patrice Talon a autorisé l’ancien chef d’Etat à se rendre à l’étranger pour son check-up aux frais de l’Etat.
Une décision qui n’a pas laissé indifférent l’ex-chef de file de la résistance. Selon l’Evènement Précis, Nicéphore Soglo a remercié le chef de l’Etat pour son sens de discernement.
Hercule a néanmoins tenu à préciser que le geste du président de la République n’est pas une faveur à son égard encore moins un cadeau, mais un droit dont il a été privé.
Nicéphore Soglo précise qu’il ne fait pas d’exigence, outre ce qui lui revient de droit, comme c’est le cas dans certains pays de la sous-région.
« Je ne demande pas cela. Je ne demande que mes droits », a-t-il indiqué, en précisant que c’est l’ancien Président Yayi Boni qui a « créé inutilement un problème qui n’existait pas en allant jusqu’à le priver de ses droits, ce qu’il a trouvé absolument ridicule ».
On peut juste faire la différence entre Yayi et Soglo!
Des deux, qui s’est vengé de Soglo pour ses prises de position par rapport à la gouvernance du pays?
Mais Yayi et Soglo se retrouvent dans le même camp politique aujourd’hui.
Voilà ce qui arrive quand le bon sens fait place aux intérêts particuliers!