Dans un documentaire exclusif de France 24, retraçant la journée historique du 17 juin 2021, à bord de l’avion du retour de Laurent Gbagbo, l’ex-président ivoirien est revenu sur l’élection présidentielle d’octobre 2010 ayant conduit à une crise sans précédent qui a occasionné plus de 3.000 morts selon les chiffres officiels. Pour lui, Alassane Ouattara est au pouvoir par la volonté de certaines personnes qui l’y ont mis de force.
L’ancien président ivoirien est rentré libre dans son pays jeudi 17 juin 2021 après 10 ans d’exil. Acquitté par la Cour pénale internationale, celui qui a dirigé la Côte d’Ivoire pendant dix ans a été accueilli en liesse par ses partisans. Dans un documentaire exclusif de France 24 retraçant cette journée historique, Laurent Gbagbo est revenu sur son parcours politique et son acquittement devant la CPI pour crimes contre l’humanité.
Droit dans ses bottes, Laurent Gbagbo continue de se réclamer vainqueur de la présidentielle de 2010. « Certains ont décidé de mettre Ouattara au pouvoir. Mais pour le mettre au pouvoir, il faut que la place soit vide, donc de me dégager. Mais moi, je me considère comme celui qui a gagné l’élection présidentielle de 2010. C’est évident ! Mais on ne va pas remonter le temps jusqu’en 2010. On ne va pas revenir en arrière. J’ai fait 10 ans, je reviens chez moi acquitté. C’est un fait qu’il faut respecter. », affirme Laurent Gbagbo dans un reportage publié le 26 juin 2021.
L’ex-président Laurent Gbagbo s’estime toujours populaire malgré les 10 années passées hors de sa terre natale. « Moi je n’ai pas hérité de place politique. Je me suis battu, je me suis fait tout seul depuis tout petit. Ce n’est pas une parole en l’air. », ajoute-t-il.
Laurent Gbagbo est rentré par un vol régulier venant de Bruxelles où il vivait depuis son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI) en janvier 2019, confirmé en appel le 31 mars. À sa descente d’avion à Abidjan, il a été acclamé par des centaines de personnes, celles qui avaient pu avoir accès à l’aéroport, ses proches, les responsables de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI) et le personnel de l’aéroport et de compagnies aériennes. Ses partisans estiment que son retour sonne le début de la réconciliation.