Le Mercredi 27 Juillet 2022, une trentaine de personnalités et activistes politiques déposés en prison depuis un an, ont recouvert leur liberté. Ils étaient poursuivis suite aux violences qui ont précédé la tenue de la présidentielle de 2021. Satisfait de ce pas vers la décrispation politique, Alassane Tigri, vice-président des démocrates invite le chef de l’Etat à ne pas s’arrêter en si bon chemin.
« La justice vient de libérer une trentaine de détenus. On ne peut que dire que le président Talon est dans la bonne direction. Trente libérations, il en reste certainement encore dans les prisons…« , a confié Alassane Tigri dans un entretien après l’annonce ce mercredi de la libération de 30 détenus politiques.
Pour l’opposant au régime de la rupture, les démocrates ont toujours demandé à ce que les détenus politiques soient libérés et que les exilés politiques reviennent au pays pour apporter leur contribution au développement et que les élections législatives soient inclusives, transparentes et paisibles.
Pour le vice président des démocrates, le pouvoir en place a commencé par entendre les appels lancés à son endroit et il faut l’encourager à ne pas s’arrêter en de si bon chemin mais à aller jusqu’au bout.
« Je l’encourage à faire un bond en avant et à aller jusqu’au bout. La meilleure manière d’aller au bout de cette situation qui grippe la démocratie béninoise, les droits de la personne humaine et l’Etat de droit dans notre pays, c’est d’aller à une amnistie générale« , a précisé l’opposant à Talon.
Sur les propos de Talon devant Macron
En conférence de presse conjointe ce mercredi après leur tête-à-tête, le président Patrice Talon a martelé devant son homologue français qu’il n’y a pas de détenus politiques au Bénin. Des propos qui ne semblent guere surprendre Alassane Tigri qui estime qu’on est au Bénin et que beaucoup certainement se souviendront que dans les moments difficiles du Prpb, tout l’appareil du parti disait qu’il n’y avait pas de détenus et d’exilés politiques et que les communistes qui se sont retrouvés à Ségbana étaient des cacheurs.
« Mais lorsque la situation politique s’était aggravée, indique Alassane Tigri, le président Mathieu Kérékou avait pris ses responsabilités. Avec l’Anr d’alors, une loi d’amnistie avait été prise en faveur des détenus et exilés politiques ».
Il espère que la même chose puisse se répéter avec l’actuel président de la République qui selon lui, devrait aussi prendre ses responsabilités. « Nous encourageons le président à prendre une loi d’amnistie qui permet aux détenus de sortir et aux exilés de rentrer et que dans la concorde nationale on puisse voir ensemble les problèmes de notre pays et qu’on puisse continuer à le construire. Le Bénin est notre pays, notre patrie commune« , a martelé Alassane Tigri.