Le responsable des élections du Parti libéral-démocrate (PLD), Shinjiro Koizumi, a annoncé ce lundi sa démission, après la défaite de sa formation politique lors des récentes élections législatives. Ce revers a coûté au PLD la majorité absolue au Parlement, une première en plusieurs décennies pour le parti au pouvoir au Japon.
« En tant que responsable des élections, j’ai présenté ma lettre de démission » au Premier ministre et président du PLD, Shigeru Ishiba, a déclaré M. Koizumi. Ce dernier a ajouté que cette décision visait à assumer « la responsabilité du résultat » des législatives, a rapporté la chaîne Fuji TV. La démission de M. Koizumi a été acceptée par le chef du gouvernement.
Le PLD, traditionnellement dominant sur la scène politique japonaise, est ainsi confronté à une période d’incertitude.
Une vraie débacle
Les élections législatives japonaises du 27 octobre 2024 ont marqué un tournant pour le Parti libéral-démocrate (PLD), dirigé par le Premier ministre Shigeru Ishiba. Bien que le PLD ait convoqué ce scrutin anticipé pour renforcer sa légitimité et consolider sa coalition, les résultats montrent une perte significative de sièges, plongeant la coalition PLD-Komeito sous la majorité absolue pour la première fois depuis 2009. Le PLD n’a obtenu que 191 sièges, tandis que son partenaire Komeito en a remporté 24, bien en deçà de la majorité nécessaire pour gouverner seul la Chambre des représentants (233 sièges sur 465)​.
Cette défaite est en partie attribuée aux scandales financiers qui ont entaché la réputation du PLD. Shigeru Ishiba, en fonction depuis le 1er octobre 2024, espérait relancer la confiance publique grâce à des réformes de gouvernance et à un programme axé sur la sécurité nationale, le soutien aux familles, et la revitalisation des zones rurales. Cependant, les promesses du Premier ministre n’ont pas suffi à convaincre un électorat déjà marqué par des années d’inflation et de stagnation économique​.