Mariage polémique au Pays du Soleil Levant. La princesse Mako, fille aînée du prince héritier Fumihito d’Akishino et son fiancé, l’avocat Kei Komuro, se sont unis en toute discrétion après des années d’attente. De quoi exclure la jeune femme de la famille impériale du Japon.
La princesse Mako, nièce de l’empereur du Japon, s’est mariée mardi après des années de controverse au sujet de son union avec son fiancé roturier Kei Komuro, mais elle a renoncé au faste des rites traditionnels et à une importante indemnité financière. « Les documents matrimoniaux ont été présentés et acceptés« , a déclaré un représentant de l’Agence impériale à l’AFP. La télévision japonaise a montré Mako quittant la résidence impériale d’Akasaka à Tokyo et faisant ses adieux à sa famille, s’inclinant devant ses parents et embrassant sa sœur.
L’institution impériale avait précisé plus tôt ce mois-ci que la cérémonie de mariage, le banquet de réception et d’autres rituels n’auraient pas lieu et qu’un paiement forfaitaire accordé habituellement aux femmes de la maison impériale qui épousent des roturiers, et pouvant atteindre 153 millions de yens (1,2 million d’euros), ne serait pas octroyé. La nièce de l’empereur Naruhito, qui a eu 30 ans ce week-end, a perdu son titre royal lorsqu’elle et Kei Komuro ont fait enregistrer leur mariage, une situation habituelle pour les femmes de la lignée, mais elle est la première dans l’histoire du Japon de l’après-guerre à refuser l’indemnité.
Princesse Mako : quatre ans d’attente sous la pression
Selon l’Agence impériale nippone, la princesse, qui a fêté ses 30 ans ce 23 octobre, souffrirait d’un syndrome « complexe » de stress post-traumatique. La cause ? De longues années de calvaire et de critiques endurées à la suite de son choix amoureux. Outre son statut social inférieur au rang de Mako, Kei Komuro, ancien camarade de classe de l’Université chrétienne internationale (ICU) de Tokyo, est au coeur d’un scandale… Sa mère est accusée de ne pas avoir remboursé les 30 000 euros empruntés à son ancien compagnon pour financer les études de droit de son fils.
De quoi ternir largement l’image de l’empereur! De leurs côtés, les parents de la jeune femme semblent enfin accepter ses épousailles, comme l’a rapporté Vanitis. « En ce qui concerne le mariage de ma fille aînée (…) il est important, en tant que mère, d’accepter les sentiments de ma fille et de réfléchir ensemble à ses problèmes », a affirmé la princesse Kiko.
Désormais, Kei Komuro et Mako d’Akishino devraient poser pour de bon leurs bagages aux États-Unis, comme ce fut le cas de d’Harry et Megan Markle au Royaume-Uni. Après des études loin de sa fiancée et un diplôme obtenu à l’université Fordham de New York, le mari de la princesse a dégoté un emploi dans un cabinet d’avocats.