A la suite des dernières législatives, plusieurs partis de l’opposition s’étaient soudés pour renverser Benyamin Netanyahou, accusé de corruption, après 12 ans au pouvoir. Naftali Bennett devient Premier ministre.
C’était un résultat attendu qui sonne la fin d’une ère. Au cours d’une session spéciale tenue ce dimanche, le parlement israélien s’est prononcé majoritairement en faveur du projet de « coalition du changement », qui signe la fin du règne du Premier ministre Benyamin Netanyahou, le plus long de l’histoire d’Israël, après 12 ans de suite passés au pouvoir.
Durant cette session, le centriste Yaïr Lapid et le chef de la droite radicale Naftali Bennet, ont présenté leur équipe, qui compte la majorité nécessaire de 61 députés sur les 120 au Knesset pour parvenir à un accord sur un gouvernement. C’est le deuxième qui devient officiellement Premier ministre.
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— ???? ???? – Yair Lapid? (@yairlapid) June 13, 2021
Après les dernières législatives de mars, l’opposition s’était soudée contre Benyamin Netanyahou et – fait rarissime – avait réussi à rallier le parti arabe israélien Raam de l’islamiste modéré Mansour Abbas. Cette coalition est donc pour le moins hétéroclite, puisqu’elle réunit, en plus de la formation arabe, deux partis de gauche, deux du centre, trois de droite.
Prise de fonctions immédiate
La nouvelle équipe doit prendre ses fonctions dans la foulée, avant même la cérémonie symbolique de passation de pouvoir prévue lundi. Elle sera dirigée par Naftali Bennett, le chef du parti de droite Yamina, pendant les deux premières années, puis par Yaïr Lapid pour une période équivalente. « Le gouvernement œuvrera pour toute la population – les religieux, les laïcs, les ultraorthodoxes, les Arabes – et ce, sans exception », a promis cet ex-proche de Benyamin Netanyahou. « La population mérite un gouvernement responsable, efficace, qui place le bien du pays à la tête de ses priorités », a renchéri Yaïr Lapid, qui devrait être chef de la diplomatie dans un premier temps.
Le parti de droite Likoud de l’ancien Premier ministre a promis un « transfert de pouvoir pacifique » après plus de deux ans de crise politique marquée par quatre scrutins qui ont débouché soit sur une incapacité à former un gouvernement, soit sur un gouvernement d’union de courte durée.