Selon un communiqué diffusé lundi 21 août sur le site de la Radio algérienne, l’Algérie « a donné une suite négative à la demande française de survol du territoire national pour attaquer le Niger ».
L’intervention militaire de la France au Niger pour libérer le président Mohamed Bazoum serait-elle imminente ? Un communiqué diffusé tard dans la soirée du lundi 21 août sur le site de la Radio algérienne a indiqué que l’Algérie «â€‰a donné une suite négative à la demande française de survol du territoire national pour attaquer le Niger ». Toujours selon la même source, les autorités marocaines compétentes ont décidé, après validation des plans de vol, de répondre favorablement à la demande française pour une autorisation de survol de son territoire par ses avions militaires.
Mardi 1er août, l’Algérie avait mis en garde contre une intervention étrangère au Niger. Le ministère algérien des Affaires étrangères avait affirmé dans un communiqué « le profond attachement » de l’Algérie « au retour à l’ordre constitutionnel au Niger et au respect des exigences de l’État de droit ». En renouvelant son soutien à Mohamed Bazoum en tant que « président légitime » le gouvernement algérien précise que « le retour à l’ordre constitutionnel doit impérativement s’accomplir par des moyens pacifiques qui éviteront au Niger frère et à l’ensemble de la région un surcroît d’insécurité et d’instabilité et à nos peuples un surcroît d’adversité et d’épreuves. »
Dans une allocution télévisée le samedi 19 Aout, le général Abdourahamane Tiani a averti les pays de Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cedeao) contre toute intervention militaire. « Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient », a-t-il affirmé, assurant que l’organisation régionale souhaitait mettre « sur pied une armée d’occupation en collaboration avec une armée étrangère », sans citer de pays.