Un projet de loi abolissant la peine de mort a été signé, vendredi, par le président sierra-léonais, Julius Maada Bio. C’est le dernier pays africain à interdire la peine capitale.
Votée en juillet dernier par l’Assemblée nationale, l’abolition de la peine de mort a été promulguée, vendredi, par le président sierra-léonais, Julius Maada Bio, faisant ainsi de ce pays d’Afrique de l’Ouest, la 145e nation abolitionniste dans le monde. La peine capitale sera désormais remplacée par une peine d’emprisonnement à perpétuité ou à un minimum de 30 ans.
« En tant que nation, nous avons aujourd’hui exorcisé les horreurs d’un passé cruel », a déclaré Bio dans un communiqué, ajoutant que la peine capitale est « inhumaine ». « Nous affirmons aujourd’hui notre foi dans le caractère sacré de la vie », a-t-il ajouté.
La Sierra Leone, qui se remet encore après des décennies de guerre civile, a souvent été critiquée par des groupes de défense des droits de l’homme pour avoir maintenu la peine capitale dans les livres. Le vice-ministre de la Justice, Umaru Napoleon Koroma, a déclaré à l’AFP que la première exécution enregistrée en Sierra Leone datait de 1798, environ une décennie après la fondation par la Grande-Bretagne de la colonie d’esclaves affranchis en 1787.
Quatre-vingt quatorze personnes vivaient sous le coup d’une condamnation à mort fin 2020, a ajouté le ministre. Cependant, aucune exécution n’a eu lieu dans le pays depuis 1998, et les condamnations à mort ont souvent été commuées.