A l’occasion d’une séance de travail tenue ce mardi 06 décembre 2022, le gouvernement a présenté les différentes propositions retenues pour le relèvement des salaires des agents publics. Malgré cette rencontre qui a levé un coin de voile sur les options de la mesure, les travailleurs doivent encore attendre quelques heures pour être concrètement situé, surtout sur la date de mise en application.
Le Conseil des ministres de ce mercredi 07 décembre 2022 est très attendu, notamment par les travailleurs du secteur public. C’est ce conclave, baptisé le « grand jury » par Patrice Talon qui se chargera de définir les options définitives de la mise en Å“uvre de la mesure de la revalorisation salariale. « Nous avons convenu de vous faire le point, présenter ce qui a été possible de retenir pour recevoir vos appréciations et suggestion, avant de soumettre tout cela au grand jury, le Conseil des ministres« , a déclaré le président à l’entame de la rencontre avec les partenaires sociaux.
Face aux centrales syndicales, le président de la République a justifié le retard observé dans l’effectivité de la revalorisation salariale annoncée depuis plusieurs mois. « Nous devrions nous rassurer que la situation globale, notre propre situation, ne devrait pas nous mettre en difficulté durablement. Il a fallu analyser notre situation propre et la situation du monde avec attention, faire les projections nécessaires avant de nous engager sur la dernière ligne des propositions à faire pour le relèvement des salaires des agents publics« , a-t-il dit. Par ses propos, Patrice Talon fait allusion à la conjoncture économique mondiale qui s’est empirée avec la guerre entre l’Ukraine et la Russie.
Ce qu’il faut retenir de la rencontre entre le gouvernement et les partenaires sociaux
Selon le point fait par Anselme Amoussou, Secrétaire Général de la CSA-Bénin, le gouvernement a proposé deux niveaux d’augmentation. « Dans un premier temps, il s’agit d’une augmentation du point d’indice de 3% qui va frapper tous les agents de l’État en fonction et les retraités, donc les pensions seront impactées et les salaires également », a-t-il expliqué.
En ce qui concerne le deuxième niveau d’augmentation, cela va prendre « la forme d’un montant fixe. Ce montant varie de 40 mille à 10 mille en partant des salaires les plus bas vers les salaires les plus élevés de la fonction publique », a ajouté le syndicaliste.
La question du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (Smig) a été également abordée au cours des discussions. Sur ce point, les centrales syndicales ont souhaité que le gouvernement puisse évoluer un peu plus par rapport aux 52 000 FCFA annoncés depuis plusieurs mois. Mais, ils n’ont pas eu gain de cause. Le gouvernement est resté campé sur sa position. Ainsi, le Smig devrait passer de 40 000 FCFA à 52 000 FCFA.