Ce mercredi 11 mai, le Conseil National de la Transition (CNT) a statué, lors d’une plénière, sur le chronogramme de la transition (39 mois), proposé par le président de la transition, colonel Mamadi Doumbouya.
En Guinée, l’organe législatif de transition, qui doit décider de la date du retour des civils au pouvoir, vient d’entériner une durée de la transition de 36 mois, lors de sa plénière de ce mercredi 11 mai 2022. Le chef de la junte, le colonel Mamady Doumbouya, avait proposé 39 mois.
Parmi les 81 membres du CNT, 78 étaient présents dont 2 absents et un excusé. Pour le vote, il n’y a que 3 voix contre et une abstention. Les partis politiques sont représentés par 15 voix.
Un bref délai demandé par la CEDEAO
Fin mars, s’impatientant devant leur refus manifeste d’annoncer une date pour des élections destinées à rendre le pouvoir aux civils, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait sommé les autorités de Conakry de lui présenter « au plus tard le 25 avril » un calendrier de transition « acceptable », sous peine d’une extension des sanctions économiques décidées contre le pays après le coup d’État. Mais la junte a laissé passer le délai et demandé à « avoir davantage de temps par rapport à l’échéance du 25 avril », afin de « permettre la poursuite des consultations », selon un communiqué de la Cédéao.
En septembre, après le putsch à Conakry, les chefs d’État de la Cédéao avaient « insisté pour que la transition soit très courte » et que des élections soient organisées dans un délai ne dépassant pas « six mois ».