Les autorités guinéennes ont démenti les informations rapportées par un collectif d’opposition faisant état de sept morts lors d’une manifestation antigouvernementale organisée mercredi. Selon la police, ces chiffres sont erronés et visent à discréditer les autorités qui veillent à la sécurité des manifestants.
Les Forces vives de Guinée, un collectif regroupant des partis politiques, des syndicats et des organisations de la société civile, ont organisé une manifestation mercredi pour exiger la libération de trois figures de la société civile et de tous les prisonniers politiques. Ils demandent également l’ouverture d’un dialogue pour permettre le retour rapide des civils au pouvoir et la levée de l’interdiction de toute manifestation instaurée par les militaires au pouvoir.
Selon le collectif, sept personnes ont été tuées et 32 autres blessées par balles lors de cette manifestation. Toutefois, la police guinéenne a démenti ces informations, affirmant qu’elles étaient fausses et ne relevaient que de l’imaginaire.
Une junte au pouvoir
Depuis le coup d’État militaire de septembre 2021 qui a renversé le président Alpha Condé, la Guinée est dirigée par la junte militaire dirigée par le colonel Mamady Doumbouya. Les Forces vives de Guinée ont décidé de se retirer des négociations de sortie de crise, estimant que leurs revendications n’ont pas été entendues.
Malgré la pression de la communauté internationale, les militaires se sont engagés à céder le pouvoir à des civils élus d’ici la fin de l’année 2024. En attendant, les tensions politiques restent élevées en Guinée, avec des manifestations régulières contre la junte militaire au pouvoir.