L’ancien sélectionneur du Syli national de Guinée, Kaba Diawara, a récemment fait des révélations surprenantes sur les raisons de son départ à la tête de l’équipe nationale. Invité sur le plateau de Canal+, ce mardi, l’ancien international guinéen a évoqué des problèmes de primes impayées qui auraient miné la performance de l’équipe et conduit à son limogeage.
Selon Diawara, les joueurs du Syli national auraient été confrontés à des difficultés financières à plusieurs reprises, notamment avant et après la victoire face à l’Algérie. Ces impayés auraient créé une tension au sein du groupe et auraient directement impacté les résultats de l’équipe, comme en témoigne la défaite contre le Mozambique.
« Entre le match de l’Algérie (victoire 2-1) et celui du Mozambique (défaite 1-0), il y a eu des problèmes de primes, comme un petit peu il y avait eu à la CAN. Je ne dis pas que c’est à cause des primes qu’on perd les matchs mais ça contribue (…) Ça chauffé juste avant le match. Avant le match de l’Algérie déjà, il y avait le problème de la prime des JO qui n’a pas été payée. Le problème de la prime du match en Algérie lui-même qui n’a pas été payée. Les joueurs gagnent, ils sont contents (…)
On rentre au Maroc parce que vous savez que nous on ne joue pas en Guinée, on joue au Maroc. Et là les joueurs décident de faire grève et nous on était pas informés donc on voulait toujours les mettre dans les meilleures dispositions mais quand ça fait un moment que ça dure et ça faisait un moment que ça durait toutes ces histoires de primes, donc les joueurs ont décidé de faire grève. Ils ne se sont pas mis à fond dans le match et après on a perdu face au Mozambique. Je pense que c’est un petit peu lié quand même », explique Kaba Diawara relayé par Ouestfootafrique.
« J’étais en vacances »
L’entraîneur guinéen a également révélé avoir appris son éviction par téléphone, alors qu’il était en vacances. Il a déploré le manque de communication de la part des dirigeants de la Fédération guinéenne de football (Féguifoot).
« J’étais en vacances, j’ai reçu un coup de fil du président. Il m’a dit : “On stoppe la mission. C’est bien ce que tu as fait mais à un moment donné, il faut s’arrêter.” Il m’a clairement dit qu’ils avaient décidé à plusieurs que c’était fini. Donc je lui ai dit : “Ok, on ne va pas faire d’histoire, parce que c’est (l’intérêt du) pays (qui compte), mais il va falloir assumer.” », a confié l’entraîneur de 48 ans.
Kaba Diawara, qui avait lui-même des arriérés de salaires, a souligné que ces problèmes financiers ont créé un climat de méfiance au sein de l’équipe et ont entravé son travail. Il a regretté que ces difficultés aient finalement conduit à son limogeage et à celui de son staff.
L’ancien sélectionneur du Syli national a conclu en affirmant que ces révélations ne visaient pas à polémiquer, mais plutôt à mettre en lumière les dysfonctionnements qui ont existé au sein de l’équipe nationale pendant son mandat.