Le 5 septembre 2021, un coup d’État entraînait la chute de l’emblématique professeur Alpha Condé, le premier président démocratiquement élu de Guinée avait initié une révision constitutionnelle controversée pour briguer un troisième mandat.
C’est le matin du dimanche 05 septembre 2021, que l’ancien président Alpha Condé a été renversé par le Comité national pour le rassemblement et le développement avec à sa tête, le colonel Mamady Doumbouya. Sur les antennes des médias de services publics, voici, la toute première déclaration du chef de la junte.
« Peuple souverain de Guinée, nous avons décidé à partir de cet instant de dissoudre la constitution. Nous allons écrire une constitution ensemble. La personnalisation de la vie politique est terminée. Nous n’allons plus confier la politique à un homme mais au peuple de Guinée »Â , avait déclaré en substance, Mamady Doumbouya.
Un an plus tard, le nouveau leader guinéen qui est engagé dans une transition de 36 mois, a aussi provoqué de vives tensions au sein de la classe politique et de la société civile. Ce n’est plus le jour des liesses populaires à Conakry en soutien au colonel Doumbouya et ses hommes.
Les populations, les syndicats, la classe politique et la société civile regroupés au sein du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) avait repris la rue pour faire face à la junte au pouvoir. A la suite d’un appel à manifester du FNDC à la date du 17 août 2022, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation annonce sa dissolution par un arrêté le mardi 9 août.
Au moins 5 personnes ont été tuées lors des manifestations interdites qui ont été initiées par le FNDC les 28 et 29 juillet pour dénoncer une « gestion unilatérale de la transition » par le pouvoir militaire. Depuis lors, le climat est tendu à Conakry entre l’opposition et la junte.