Le vendredi 18 octobre 2024, la France a enfin pris position concernant la disparition des deux figures de la société civile guinéenne, Billo Bah et Foniké Mengué, portés disparus depuis plus de 100 jours à Conakry.
Lors d’une conférence de presse à Paris, Christophe Lemoine, porte-parole du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, a exprimé les préoccupations croissantes de la France face à ces disparitions. Selon lui, l’Hexagone est profondément troublé par cette situation. « Cette affaire suscite une vive inquiétude », a-t-il déclaré, en insistant sur le fait que la France a abordé ce sujet de manière transparente avec les autorités guinéennes. Il a exigé que la vérité soit pleinement établie quant aux circonstances de ces disparitions.
Lemoine a également précisé que cette question est au centre des discussions bilatérales avec la Guinée. « Nous avons clairement fait savoir aux autorités guinéennes qu’il est impératif d’obtenir des réponses, et que les familles des disparus ont le droit de connaître la vérité. Ce sujet demeure une de nos principales préoccupations », a-t-il ajouté.
En réponse aux critiques évoquant un silence prolongé, la France a défendu sa position en affirmant qu’elle respecte le cadre institutionnel guinéen. « Une enquête a été ouverte par la justice guinéenne, et nous attendons les résultats », a souligné Lemoine, tout en précisant que la France suit de près l’évolution de la situation et agira en fonction des conclusions. Cependant, la France a clairement signifié que cette affaire est loin d’être ignorée et qu’elle constitue un enjeu important dans ses relations avec Conakry.
Cette déclaration est perçue comme une lueur d’espoir pour les proches de Billo Bah et Foniké Mengué, ainsi que pour les membres de la société civile guinéenne. Après plus de 100 jours d’incertitude, les familles des disparus réclament des réponses et appellent à une pression internationale accrue sur les autorités guinéennes. Alors que l’enquête suit son cours, tous les regards se tournent vers Conakry, dans l’attente de progrès concrets.