Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a dissous le Parlement du pays ouest-africain, a déclaré lundi un porte-parole du gouvernement, après des affrontements qualifiés de tentative de coup d’Etat par le dirigeant.
Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo a décidé de dissoudre le Parlement dominé par l’opposition lundi, trois jours après des évènements qu’il a qualifiés de « tentative de coup d’Etat », indique un décret présidentiel communiqué à la presse. « La date des prochaines élections législatives sera fixée le moment opportun, conformément aux dispositions (…) de la Constitution », dit le texte.
Le président Embalo invoque la « complicité » entre la Garde nationale et « certains intérêts politiques au sein même de l’appareil d’Etat ». « Après cette tentative de coup d’État menée par la Garde nationale et devant les preuves fortes de l’existence de complicités politiques, le fonctionnement normal des institutions de la République est devenu impossible. Ces faits confirment l’existence d’une grave crise politique », dit-il.
Jeudi soir, des éléments de la garde nationale ont fait irruption dans les locaux de la police judiciaire pour en extraire le ministre de l’Économie et des Finances, Souleiman Seidi, et le secrétaire d’État au Trésor public, Antonio Monteiro, selon des responsables de l’armée et du renseignement. Dans la nuit de jeudi à vendredi 1er décembre, des coups de feu et des affrontements ont éclaté dans la capitale du pays après la libération par des militaires des ministres. Ces combats ont fait au moins deux morts, selon un responsable militaire. La situation s’est calmée, vendredi matin, après l’arrestation du colonel Victor Tchongo, commandant de la Garde nationale, auteur de cette « tentative de coup d’Etat ».