Alors que le président est toujours retenu prisonnier depuis dimanche soir, les putschistes ont libéré plusieurs dizaines de détenus du régime défunt. Un premier groupe de plusieurs dizaines d’opposants du pouvoir déchu d’Alpha Condé, détenus à la prison civile de Conakry, a été libéré mardi 07 septembre en début de soirée.
Depuis quelques jours, la Guinée est le théâtre d’un coup d’Etat. Des rebelles ont repris la direction du pays et ont capturé le président. Malgré tout, un premier groupe de plusieurs dizaines d’opposants au président guinéen déchu, Alpha Condé, détenus à la prison civile de Conakry, a commencé à être libéré, mardi soir, ont constaté des correspondants de l’AFP.
Un correspondant a vu une vingtaine d’entre eux sortir de l’établissement pénitentiaire. Parmi eux : Abdoulaye Bah (UFDG), Etienne Soropogui (Valeurs Communes), Ismaël Condé (maire adjoint de Matam), Kéamou Bogolan Haba (porte-parole de l’Anad, alliance d’une cinquantaine de partis politiques qui soutiennent l’opposant Cellou Dalein Diallo), ou encore Foniké Mengué, sorti lui de l’hôpital.
« La mise en place d’institutions légitimes capables » réclamée
Les militaires ont commencé, mardi, à démanteler les postes mixtes armée/gendarmerie/police installés sur les principaux axes de la capitale, notamment en banlieue, qui permettaient au régime Condé, selon ses détracteurs, de juguler les manifestations.
Ils ont instauré un couvre-feu et fermé les frontières, avant d’en annoncer, lundi, la réouverture. Une coalition de l’opposition dirigée par le principal adversaire d’Alpha Condé, l’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, a exprimé son soutien au nouveau pouvoir militaire, l’exhortant à Å“uvrer en priorité à « la mise en place d’institutions légitimes capables »Â de « conduire rapidement le pays à la réconciliation nationale et à l’instauration de l’État de droit ».