Entre 2015 et 2021, un ancien ministre d’Alpha Condé fait face à des accusations de détournement de fonds publics, d’enrichissement illicite, de blanchiment d’argent et de corruption de fonctionnaires, selon Jeune Afrique.
Le 23 octobre, le ministère public guinéen a requis une peine de cinq ans de prison contre Mohamed Diané, ancien ministre de la Défense sous le président Alpha Condé, renversé lors du coup d’État de 2021. Il est poursuivi pour des chefs d’accusation de détournement de fonds publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux et corruption d’agents publics.
Le procureur, Malick Marcel Oularé, a également demandé une amende de cinq milliards de francs guinéens (environ 537 000 euros) contre celui qui a exercé la fonction de ministre de la Défense de 2015 à 2021. Le verdict devrait être rendu le 18 décembre.
Incarcéré depuis 2022, Mohamed Diané est jugé devant une cour spéciale anti-corruption instaurée par la junte actuellement au pouvoir. Le procureur a appuyé les arguments de l’avocat de l’État, partie civile, qui a souligné l’enrichissement considérable de Diané au cours de son mandat, mettant en avant son patrimoine immobilier important, soupçonné d’avoir servi à blanchir des fonds issus d’activités illégales.
Mohamed Diané a choisi de garder le silence, affirmant que ses droits avaient été « bafoués ». Il n’était pas représenté par un avocat, ses défenseurs ayant suspendu leur participation en signe de protestation contre le refus de libération de leur client. Les autorités militaires, désormais au pouvoir, ont fait de la lutte contre la corruption, endémique en Guinée, l’une de leurs priorités majeures.