Malgré l’interdiction de manifester, plusieurs Guinéens ont répondu à l’appel du Front National pour la défense de la Constitution, le FNDC, ce jeudi, et ont dénoncé la conduite de la transition par la junte militaire au pouvoir.
La Guinée renoue avec ses vieux démons. Calme depuis la prise du pouvoir par les autorités militaires, l’atmosphère sociopolitique est depuis ce jeudi, très agitée par des manifestations monstrueuses contre la junte au pouvoir.
Des centaines de manifestants se sont rassemblés au cÅ“ur de Conakry, la capitale du pays, et ont dénoncé la conduite de la transition par la junte militaire au pouvoir, suite à l’appel du Front National pour la défense de la Constitution, le FNDC et de plusieurs organisations syndicales et de la société civile.
Deux blessés par balles
Les manifestations de ce jeudi, ont fait des victimes, selon le FNDC. Le bilan provisoire des manifestations à Conakry « fait état de deux (2) blessés par balles dont une femme qui a reçu la balle au niveau de son pieds », a annoncé le Fndc sur ses pages Facebook et Twitter.
« À 5h du matin de ce jeudi, jour de la marche pacifique et citoyenne du Fndc, les forces de l’ordre ont été déployées avec des personnes civiles en appui, tout au long de l’itinéraire de la marche… pour empêcher les citoyens de rejoindre le point de regroupement de la marche pacifique à la Tannerie à 9h00 » (heure locale), a souligné dans un communiqué, le Fndc.
Lançant son appel à manifester, le FNDC a estimé que le pouvoir en place, après 10 mois de transition, ne respecte pas les droits et libertés.
Depuis sa prise de pouvoir le dimanche 05 septembre 2021, la junte militaire peine à définir un calendrier électoral acceptable par la CEDEAO, pour le retour des civils a pouvoir. Aux dernières nouvelles, on apprend que Conakry qui a proposé une transition de 36 mois au départ, s’est enfin pliée à la volonté de la CEDEAO, acceptant une transition de 24 mois.