Le président russe Vladimir Poutine a débuté à son tour lundi des discussions avec des responsables au Moyen-Orient pour trouver une issue au conflit entre Israël et le Hamas, neuf jours après l’attaque du groupe palestinien qui a donné lieu à des frappes aériennes israéliennes sans précédent contre Gaza.
Vladimir Poutine doit s’entretenir lundi par téléphone avec le président égyptien Al-Sissi, celui de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, après avoir appelé dans la journée les dirigeants iranien Ebrahim Raïssi et syrien Bachar al-Assad. « Le président (russe) a déjà parlé avec les présidents syrien et iranien », a indiqué le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov, cité par les agences de presse russes. « Pendant la journée, il y aura encore des contacts téléphoniques avec (…) Al-Sissi et (…) Abbas, ainsi qu’avec le Premier ministre israélien », a-t-il ajouté.
Moscou entretient des relations aussi bien avec l’Iran, le Hamas – soutenu par Téhéran -, les grandes puissances arabes, qu’avec Israël. Il reproche de longue date aux Etats-Unis et aux Occidentaux d’avoir ignoré la nécessité d’établir un Etat palestinien indépendant. Vladimir Poutine a souligné lors des échanges téléphoniques que toute forme de violence contre les civils était inacceptable, a rapporté la présidence russe. Il a exprimé aussi ses « graves préoccupations » sur l’hypothèse que le conflit s’embrase en guerre régionale.
Au cours d’une réunion à laquelle participaient notamment les patrons du renseignement russe et des commandants militaires, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, a déclaré à Vladimir Poutine qu’il y avait une escalade du conflit, déplorant des actions « aveugles » de l’armée israélienne et évoquant le risque que Tsahal débute une opération militaire terrestre dans Gaza. « Il y a une menace élevée que ce conflit devienne hors de contrôle », a-t-il dit, reprochant aux Etats-Unis d’être au bout du compte responsables de cette crise, du fait de leur politique défaillante au Moyen-Orient, et d’avoir bloqué un projet de résolution de la Russie au Conseil de sécurité de l’Onu.