Des dizaines de milliers de ressortissants africains en Ukraine sont empêchés de fuir après l’offensive russe, selon des témoignages publiées sur les réseaux sociaux.
Parmi les civils qui fuient la guerre en Ukraine, se trouvent plus de 10.000 étudiants arabes et africains. Ils se retrouvent pris au piège du conflit et leur rapatriement est un casse-tête. Alors que les pays européens ont déclaré vouloir accepter sans condition des milliers de réfugiés ukrainiens, les résidents d’origines africaines vivants en Ukraine subissent un racisme d’Etat, explique « The Independent » qui a rencontré des personnes qui tentent de traverser la frontière.
D’après le média, les personnes de couleur noire vivant dans la région « se sentent abandonnés et livrent leur récit sur Twitter ». « The Independent », se base alors sur les témoignages des personnes refoulées à la frontière alors qu’elles sont en résidence légale en Ukraine. Selon un père de famille de trois enfants, lui, les membres de sa famille et d’autres migrants « ont reçu l’ordre de débarquer d’un bus sur le point de traverser la frontière samedi ». Toujours selon ces témoins, la police aurait dit : « Pas de Noirs » avant de les sortir du bus par force.
The official visuals of Ukrainians blocking Africans from getting on trains. #AfricansinUkraine pic.twitter.com/hJYpM3LY0A
— Damilare / ViF (@Damilare_arah) February 26, 2022
Toujours selon « The Independant », cette discrimination n’arrive pas « seulement aux Noirs mais aussi aux Indiens, aux Arabes et aux Syriens ». « Les Africains noirs sont traités avec racisme et mépris en Ukraine et en Pologne. L’Occident ne peut pas demander aux nations africaines d’être solidaires avec eux s’ils ne peuvent pas nous montrer un respect fondamental, même en temps de guerre. Ignoré dans une pandémie et laissé mourir à la guerre ? ! INACCEPTABLE », a, d’ailleurs, déclaré sur Twitter le Dr Ayoade Alakija, envoyé spécial à l’Organisation mondiale de la santé.