L’Union européenne prépare un sixième train de sanctions contre la Russie qui pourrait inclure l’instauration d’un embargo sur les importations de pétrole russes d’ici la fin de l’année, ont déclaré deux diplomates européens dimanche.
L’Union européenne finalise un arrêt progressif de ses achats de pétrole et de produits pétroliers à la Russie pour sanctionner la guerre en Ukraine et va annoncer dans la semaine prochaine un calendrier et de nouvelles mesures, ont confié dimanche 1er mai plusieurs sources européennes.. Des « confessionnaux », des discussions privées, se sont déroulés durant le week-end entre responsables de la Commission européenne et représentants de plusieurs Etats membres de l’UE afin de jeter les bases d’un accord pour la réunion des ambassadeurs des Vingt-Sept prévue mercredi à Bruxelles.
Ce sixième train de sanctions viserait également des banques russes et biélorusses, ainsi qu’une nouvelle liste de personnes et de sociétés. Les ministres européens de l’Energie se réunissent également lundi à Bruxelles en session extraordinaire pour examiner la situation née de l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février dernier.
Le groupe russe Gazprom a annoncé mercredi la suspension de ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne, membres de l’Union européenne, car les deux pays n’ont pas effectué de paiement en roubles comme l’a imposé le Kremlin. S’agissant du pétrole, l’Allemagne, l’un des plus gros consommateurs de brut russe, serait d’accord pour imposer un embargo d’ici la fin 2022, mais d’autres pays, comme l’Autriche, la Hongrie, l’Italie et la Slovaquie, ont exprimé des réserves de crainte d’un impact notable sur les prix de l’énergie, selon les diplomates européens.