Alors que se tient le sommet extraordinaire de l’Otan consacré à la guerre en Ukraine ce jeudi 24 mars, le patron de l’Alliance, Jens Stoltenberg, a estimé que le président russe avait commis « une grave erreur » en engageant la guerre en Ukraine.
Les chefs d’État et de gouvernement des trente pays de l’Otan tiennent jeudi à Bruxelles un sommet extraordinaire, entièrement dédié à la guerre menée par la Russie en Ukraine et décideront de renforcer leur dispositif militaire en Europe de l’Est, à court et à long terme, sur fond de crainte d’un recours par Moscou à son arsenal nucléaire et chimique. « Le président (ukrainien) Zelensky va s’adresser aux dirigeants de l’Alliance et ils vont examiner leur soutien pour aider l’Ukraine à exercer son droit à l’autodéfense », a indiqué Jens Stoltenberg.
L’Otan va également discuter de la nécessité de « réinitialiser ses défenses sur son flanc oriental », a ajouté le secrétaire général de l’Otan. Quatre nouveaux groupements tactiques vont être créés en Roumanie, en Hongrie, en Bulgarie et en Slovaquie, et renforcer les quatre déjà constitués en Pologne et dans les trois pays Baltes. Plus de 100’000 militaires américains sont actuellement présents en Europe et plus de 40’000 troupes sont sous commandement direct de l’Otan dans la partie orientale de l’Alliance.
Today, @NATO Allied Heads of State are meeting for an extraordinary in-person #NATOSummit to discuss 🇺🇦 & strengthening NATO deterrence and defence. 🇬🇧 The PM @BorisJohnson attends.
— UK Delegation to NATO (@UKNATO) March 24, 2022
#NATO #WeAreNATO #Ukraine
@jensstoltenberg@NATOPress pic.twitter.com/hMkkvRZBwC
« Le président Poutine a commis une grave erreur »
Le président russe a d’ailleurs été vivement critiqué par le secrétaire général de l’Otan, qui s’exprimait juste avant l’ouverture du sommet. « Le président Poutine a commis une grave erreur en engageant une guerre contre une nation indépendante et souveraine. Il a sous-estimé la force des troupes ukrainiennes et bravoure du peuple ukrainien. », Jens Stoltenberg, Secrétaire général de l’Otan.
Une intervention militaire directe a été et reste exclue, d’après le patron de l’Otan. « L’idée d’imposer une zone d’exclusion aérienne de l’Ukraine, a-t-il souligné, cela suppose d’attaquer massivement le système de défense aérienne russe en Russie, en Biélorussie et en Ukraine. Cela suppose aussi d’abattre des avions russes. Cela augmenterait considérablement le risque d’une guerre totale entre l’Otan et la Russie, et cela s’accompagnerait de toujours plus de morts et de destructions. »