L’entreprise française TotalEnergies a annoncé ce mardi mettre fin à l’achat de pétrole et de produits pétroliers en provenance de Russie. L’entreprise était sous pression depuis le début de la guerre en Ukraine.
TotalEnergies annonce ce mardi mettre fin à l’achat de pétrole et de produits pétroliers en provenance de Russie d’ici fin 2022, rapporte Reuters. L’entreprise dit assurer le strict respect des sanctions euroépennes actuelles et futures, quelles que soient les conséquences pour la gestion de ses actifs en Russie.
Concrètement, le groupe cherchera des approvisionnements alternatifs, notamment via des importations par la Pologne, pour sa raffinerie de Leuna située dans l’Est de l’Allemagne. La décision vaut aussi pour le diesel, dont l’Europe et notamment la France sont très friandes. Le diesel sera importé d’ailleurs, en particulier de sa raffinerie de Satorp en Arabie Saoudite (détenue avec Saudi Aramco).
Suspension progressive des activités
Critiqué pour n’avoir pas quitté la Russie, TotaEnergies explique dans un communiqué prendre « des mesures complémentaires » face « à l’aggravation du conflit » en Ukraine. Elle indique engager la suspension progressive de ses activités en Russie, en veillant à la sécurité de son personnel.
TotalEnergies rappelle être « actionnaire minoritaire dans diverses sociétés privées russes ». Elle « n’avait que 11 collaborateurs détachés dans ces diverses sociétés au 24 février 2022 et il ne reste à ce jour que 3 expatriés détachés en Russie », affirme l’entreprise dans son communiqué.
Par ailleurs, elle affirme avoir décidé de mettre en veille ses développements commerciaux dans les domaines des batteries et des lubrifiants en Russie. Le maintien du groupe en Russie a été critiqué, notamment par le candidat écologiste à l’élection présidentielle Yannick Jadot, qui a jugé l’entreprise « complice » de « crimes de guerre ». Des « accusations graves et infondées », se défend mardi TotalEnergies.