Face à une inflation record et la baisse du cedi, le gouvernement ghanéen a décidé d’une augmentation du salaire minimal journalier de 10%. Le salaire minimal journalier passera de 13,53 cedis (594 f CFA) à 14,88 cedis (653 f CFA).
Au Ghana, la chute de la monnaie a entraîné une accélération de l’inflation, qui a atteint 40,4 % en octobre dernier. Une situation dont l’une des conséquences est la baise du pouvoir d’achat de la population. Face à cette crise entretenue par la persistance du conflit en Ukraine qui est à l’origine de l’envolée des coûts des biens importés comme le carburant et l’huile de cuisson, le gouvernement a décidé d’une augmentation des salaires.
Le nouveau salaire minimum journalier, qui entrera en vigueur en janvier prochain, sera, selon le Comité national tripartite (NTC), de 14,88 cedis (653 f CFA environ). Selon le comité, cette augmentation a pris en compte les défis économiques actuels, le coût de la vie, la viabilité des entreprises et l’opportunité d’atteindre des niveaux d’emploi plus élevés, ainsi que la nécessité de rétablir rapidement la stabilité macroéconomique.
Cette augmentation s’ajoute à une indemnité de vie chère (COLA) de 15% par rapport au salaire minimum quotidien national de 2023. Samedi 5 novembre dernier, les Ghanéens étaient descendus dans les rues d’Accra, la capitale, pour dénoncer la dégradation de la situation économique. Les protestataires ont réclamé la démission du président Nana Akufo-Addo et celle du ministre des Finances Ken Ofori-Atta, tous deux accusés de mauvaise gestion de la crise.