L’ancien président Gabonais Ali Bongo a entamé une nouvelle grève de la faim pour réclamer l’évacuation sanitaire de sa famille.
L’ancien président gabonais, Ali Bongo Ondimba, aurait entamé une nouvelle grève de la faim afin de protester contre la détention prolongée de son épouse, Sylvia Bongo Valentin, et de son fils, Noureddin Bongo Valentin. Selon son avocate, Me Gisèle Eyue Békalé, cette action vise à dénoncer la dégradation de leur état de santé et à réclamer leur évacuation sanitaire à l’étranger.
Une protestation silencieuse et déterminée
Renversé par le coup d’État militaire du 30 août 2023, Ali Bongo est depuis assigné à résidence dans sa villa de la Sablière à Libreville. Selon RFI, il aurait récemment réduit drastiquement son alimentation et mis un terme à ses séances de rééducation. Plus encore, il aurait refusé toute visite extérieure, marquant ainsi sa détermination à faire entendre sa voix.
L’ancien chef de l’État considère que la détention de sa famille est une injustice flagrante, comme l’a déclaré Me Gisèle Eyue Békalé :
« Ali Bongo a toujours clamé leur innocence et considère leur détention comme une injustice ».
Un état de santé préoccupant
Incarcérés à la prison centrale de Libreville depuis plus de 17 mois, Sylvia et Noureddin Bongo présenteraient des problèmes de santé alarmants. Un rapport médical récemment transmis à Ali Bongo aurait mis en évidence des pathologies graves :
Sylvia Bongo Valentin, âgée de 61 ans, souffrirait d’une augmentation inquiétante de la thyroïde, avec un risque élevé de cancer. Noureddin Bongo Valentin présenterait des complications auditives, avec un tympan perforé. Face à cette situation, l’ancien président réclame avec insistance leur transfert vers l’étranger afin qu’ils puissent bénéficier d’une prise en charge médicale adaptée.
Quelle réaction des autorités gabonaises ?
Jusqu’à présent, le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), qui dirige le pays depuis le putsch, ne s’est pas exprimé sur cette demande.
L’issue de cette nouvelle protestation d’Ali Bongo reste incertaine, mais elle témoigne de la persistance de l’ancien dirigeant à obtenir justice pour sa famille.