Une frappe aérienne survenue samedi soir dans le sud de Khartoum a coûté la vie à 17 civils, dont cinq enfants, et a fait 11 blessés, selon des activistes soudanais. Bien que les responsables de cette attaque restent à confirmer, les Forces de soutien rapide (FSR), un groupe paramilitaire, ont revendiqué l’abattage d’un avion qui aurait attaqué des quartiers résidentiels.
L’attaque meurtrière a frappé un quartier résidentiel de la banlieue de Mayo, dans la capitale soudanaise, suscitant l’indignation parmi les militants locaux. Alors que les autorités militaires n’ont pas encore réagi à la revendication des FSR, cette attaque soulève des préoccupations quant à l’évolution de la situation dans le pays.
Des affrontements violents
Depuis le mois d’avril, le Soudan est plongé dans des affrontements entre l’armée et les FSR, provoquant la mort de près de 1 000 civils et blessant des milliers d’autres. Le Syndicat des médecins a fait état de ces chiffres alarmants, témoignant de la violence persistante qui pèse sur la population soudanaise. De plus, plus de 2,2 millions de personnes ont été déplacées en raison du conflit en cours, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), exacerbant la crise humanitaire dans le pays.
Ces derniers mois, des tensions ont émergé entre l’armée et les FSR concernant l’intégration de ce groupe paramilitaire au sein des forces armées, une condition clé de l’accord de transition conclu entre le Soudan et les groupes politiques. Cette divergence d’opinions a fragilisé davantage la stabilité du pays et entravé les progrès en vue des élections prévues en début d’année 2024.
Cette frappe aérienne meurtrière (17 morts) à Khartoum, est un triste rappel des défis persistants auxquels est confronté le Soudan dans sa période de transition politique. Alors que la violence continue de prendre des vies innocentes et de déplacer des millions de personnes, il est essentiel que toutes les parties prenantes du conflit s’engagent en faveur d’un cessez-le-feu durable et s’efforcent de trouver une solution pacifique pour parvenir à une transition politique stable et démocratique.
La communauté internationale, quant à elle, est appelée à exercer une pression diplomatique sur les parties en conflit afin de mettre fin à la violence et de garantir la protection des civils. Il est impératif de soutenir les efforts visant à rétablir la paix et à répondre aux besoins humanitaires urgents de la population soudanaise.