Plusieurs dizaines de milliers de personnes défilaient dimanche partout en France à l’occasion du 1er mai. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes pour répondre à des jets de projectiles.
En France, le traditionnel défilé du 1er-mai prend une tournure particulière cette année. De nombreux accrochages ont opposé les forces de police à des groupes très mobiles de jeunes vêtus de noir en marge de la manifestation, à laquelle ont participé 21 000 personnes (hors pré-cortège) ce dimanche, d’après le décompte du cabinet Occurrence. Selon une source policière, il y avait par ailleurs 200 black blocs.
Ces personnes ont défilé partout en France pour la Journée internationale du travail, à l’appel de nombreux syndicats et associations. Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, avait appelé la veille à une mobilisation « la plus massive possible », pour porter des exigences « sociales et environnementales » en ce 1er mai très politique.
La réforme des retraites dans le viseur
Dans la ligne de mire des organisations syndicales, la réforme des retraites, alors qu’Emmanuel Macron a fait du recul de l’âge légal de départ à 64 puis 65 ans un point cardinal de son programme. L’inquiétude est d’autant plus vive que le ministre de l’Économie Bruno Le Maire n’a pas exclu d’utiliser l’arme du 49-3 pour faire adopter la réforme.
Les associations et ONG mobilisées sur les questions environnementales étaient également de la partie, à l’appel du collectif Plus jamais ça. Et des délégations étrangères (Kurdes, Algériens…) ont aussi défilé à Paris.
Manifestations émaillées de violences
Des incendies ont été déclenchés et près d’une vingtaine de vitrines ont été dégradées sur la trajectoire du défilé, selon BFMTV. Si les forces de l’ordre sont présentes en nombre pour sécuriser le cortège, plusieurs centaines de « Black Blocks » se sont infiltrés parmi les manifestants et troublent l’événement. Certains éléments tentent même d’empêcher les pompiers d’éteindre les incendies en cours.