Après le Sénat jeudi dernier, l’Assemblée nationale française a définitivement adopté, mardi 25 janvier, la proposition de loi « interdisant les pratiques visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne ». Il s’agit en réalité d’une loi visant à interdire les thérapies de conversion à l’encontre des personnes LGBT pour leur permettre de revenir à l’hétérosexualité.
La France devient le 3e pays de l’UE à interdire les «thérapies de conversion» visant les homosexuels. Le parlement français a adopté définitivement mardi, avec un ultime vote des députés, une proposition de loi qui cible les «thérapies de conversion», pratiques visant à imposer l’hétérosexualité aux personnes lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT).
La loi a été adoptée à l’unanimité des 142 députés présents. Le texte prévoit la création d’un nouveau délit dans le Code pénal punissant ces pratiques d’au moins deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende. Sur Twitter, Emmanuel Macron a fait part de sa fierté face à l’adoption du texte. «La loi interdisant les thérapies de conversion est adoptée à l’unanimité ! Soyons-en fiers, ces pratiques indignes n’ont pas leur place en République. Parce qu’être soi n’est pas un crime, parce qu’il n’y a rien à guérir» écrit le président.
La loi interdisant les thérapies de conversion est adoptée à l'unanimité !
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 25, 2022
Soyons-en fiers, ces pratiques indignes n'ont pas leur place en République. Parce qu’être soi n’est pas un crime, parce qu’il n’y a rien à guérir.
Bientôt des poursuites pénales à l’encontre des chrétiens ?
L’expression « thérapie de conversion », née aux États‑Unis dans les années 1950, renvoie à un ensemble de pratiques visant à ramener l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne. Ces pratiques se basent sur le postulat que l’homosexualité et la transidentité sont des maladies qu’il conviendrait de guérir.
Cette loi pourrait avoir pour conséquence des poursuites pénales à l’encontre des chrétiens qui enseigneraient le message de la Bible sur les thèmes de l’homosexualité ou encore du transgenrisme. Le vote de cette loi vise particulièrement les séances de prédication ou de cure d’âme, les entretiens pastoraux qui ont pour but d’aider des personnes à déceler les « liens spirituels » liés à l’homosexualité.