Dans son traditionnel point de presse succédant au Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a annoncé, ce mercredi 29 septembre, la dissolution de la Ligue de défense noire africaine (LDNA) ainsi que de l’association et maison d’édition islamiste Nawa.
La Ligue de défense noire africaine (LDNA), qualifiée d’organisation « raciste
» ​par le ministre de l’Intérieur après des tensions à Val-de-Reuil (Eure), a été dissoute mercredi 29 septembre en conseil des ministres, a annoncé sur Twitter Gérald Darmanin. Selon le ministère de l’intérieur, « ses actions » ont causé des « troubles à l’ordre public ».
Selon le décret de dissolution, la LDNA « diffuse une idéologie appelant à la haine, à la discrimination et à la violence en raison de l’origine, de l’orientation sexuelle » et est « impliquée de manière récurrente dans l’organisation d’actions “coup-de-poing” isolées ou à l’occasion de manifestations commettant ou appelant à commettre des agissements violents ».
La LDNA se définit sur les réseaux sociaux comme un « mouvement révolutionnaire pour la défense des droits des Afrodescendants et des Africains ». Près de 300 000 personnes sont abonnées à sa page Facebook. Son président et fondateur se présente sur son compte Twitter comme un « activiste politique, résistant panafricain, combattant de la liberté, révolutionnaire ». Plusieurs politiques, dont des membres du Rassemblement national, demandaient la dissolution de l’association, notamment depuis une manifestation organisée contre les violences policières le 6 juin 2020 devant l’ambassade des Etats-Unis.
10 autres structures dans le viseur
L’association Nawa, propriétaire d’une maison d’édition éponyme, est basée, elle, en Ariège. «Elle incite à l’extermination des juifs et légitime la lapidation des homosexuels», avait indiqué Gérald Darmanin au Figaro. «Elle diffusait également plusieurs ouvrages légitimant le jihad», a-t-il ajouté ce mercredi sur son compte Twitter.
«Dans l’année qui vient, dix autres associations vont faire l’objet d’une procédure de dissolution, dont quatre dès le mois prochain», a-t-il également prévenu hier. Parmi elles, «une structure censée lutter contre ‘l’islamophobie’ dans le Rhône, une association salafiste dans l’Est, une autre qui verse dans le pseudo-humanitaire», toujours selon ce qu’a indiqué Gérald Darmanin au Figao. Le 24 septembre, le Conseil d’Etat a par ailleurs validé la dissolution par le gouvernement du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et de Baraka City, intervenues fin 2020 après l’assassinat du professeur Samuel Paty par un jeune islamiste.