Le Conseil d’État français a rendu une décision importante en validant l’interdiction du port de l’abaya à l’école. Cette décision fait suite au rejet du recours déposé par l’association Action droits des musulmans (ADM), qui contestait cette mesure. Le juge des référés a jugé que l’interdiction ne portait pas atteinte aux droits fondamentaux.
Le Conseil d’État français a tranché la question de l’interdiction du port de l’abaya à l’école en rejetant le recours de l’association Action droits des musulmans (ADM). Cette décision, annoncée dans un communiqué, a été prise après examen par le juge des référés, qui avait été saisi en urgence par l’ADM.
Selon le juge des référés, le port de l’abaya à l’école est perçu comme une manifestation d’affirmation religieuse. En conséquence, l’interdiction de cette tenue vestimentaire « ne porte pas une atteinte grave et manifestement illégale au droit au respect de la vie privée, à la liberté de culte, au droit à l’éducation et au respect de l’intérêt supérieur de l’enfant ou au principe de non-discrimination ». Cette décision a suscité des réactions contrastées au sein de la société française, où le débat sur la laïcité et les signes religieux à l’école est depuis longtemps au centre des préoccupations.
L’ADM et d’autres groupes de défense des droits ont critiqué cette décision, la qualifiant de restriction des libertés religieuses et de stigmatisation des musulmans. Ils soulignent que l’abaya est une tenue vestimentaire courante portée par certaines femmes musulmanes en France, et que son interdiction constitue une violation de leur liberté religieuse.