La compagne de Maxime Blasco, 52e soldat français tué au Mali, a fait savoir qu’elle voulait «être mariée à titre posthume à Maxime». En ce sens, elle va demander à Emmanuel Macron l’autorisation «de devenir sa femme de manière officielle et légale».
Le sergent Maxime Blasco, 34 ans, a été tué au cours d’une opération par la force antijihadiste Barkhane au Mali, vendredi dernier. Il laisse derrière lui sa femme et un petit garçon de 8 ans. Dans un document diffusé par RTL, cette dernière, en couple avec le militaire depuis 2012 et «son entrée dans l’armée», a fait savoir qu’elle voulait «être mariée à titre posthume à Maxime». En ce sens, elle va demander à Emmanuel Macron l’autorisation «de devenir sa femme de manière officielle et légale».
En effet, seul le président de la République peut accorder ce mariage exceptionnel. À plusieurs conditions : il faut que la demande soit justifiée par des motifs graves et la preuve que la personne décédée avait bien l’intention de se marier. Il est également exigé l’accomplissement des formalités officielles préalables au mariage, avec notamment la constitution d’un dossier, et la persistance du consentement entre l’accomplissement des formalités et le jour du mariage.
«C’est important pour nous reconstruire»
«C’était un désir qu’on avait», a confié la veuve à RTL. Ce mariage, elle le souhaite «pour avoir le même nom que [son] fils, qui a toujours voulu qu’on le fasse», mais aussi pour «honorer sa mémoire». «Quand j’ai dit à mon fils que je faisais cette demande, il a crié de joie. Je me dis que c’est important pour nous reconstruire», a expliqué la future madame Blasco, qui a «quand même demandé (son) accord» à sa belle-famille.
Quoi qu’il en soit, la mère de famille l’assure : «Jusqu’à ce que je pousse mon dernier souffle, je ne l’oublierai jamais». Et pour graver durablement le nom de Maxime Blasco dans la mémoire des Français, un hommage lui sera rendu ce mercredi 29 septembre à 16h30 aux Invalides. Le caporal-chef recevra également les honneurs de ses frères d’armes du 7e bataillon des chasseurs alpins, à Varces, dans l’intimité.