Une escroquerie massive visant des étudiants Béninois cherchant à étudier en France fait la UNE de la presse française. Au cÅ“ur de cette fraude se trouve l’European School of Business and International Affairs (Esbia), qui aurait attiré des étudiants béninois en leur proposant une vingtaine de formations. Mais à l’arrivée, rien de tout ce qui a été miroité aux pauvres étudiants Béninois n’a été effectif. Une désillusion totale !
Trois individus, gérants d’une prétendue institution d’enseignement supérieur au Mans, ont été inculpés pour une série de délits incluant l’aide au séjour en bande organisée, l’escroquerie aggravée et la fraude fiscale. Leur modus operandi ? Vendre des documents académiques frauduleux à des étudiants étrangers, les laissant sans formation ni légitimité pour rester en France.
Au cÅ“ur de cette fraude se trouve l’European School of Business and International Affairs (Esbia), qui aurait attiré des étudiants Béninois en proposant une vingtaine de formations. Cependant, une fois inscrits et ayant déboursé des milliers d’euros, les étudiants se sont retrouvés floués. Les cours promis n’étaient que chimères : seules quelques heures d’enseignement, telles que des leçons d’anglais ou de comptabilité, étaient dispensées, loin des programmes attendus.
Pire encore, le seul « bénéfice » que ces étudiants ont obtenu est un document de scolarité falsifié, sans valeur légale, initialement censé faciliter leur venue et leur séjour en France. Une enquête approfondie a révélé l’ampleur du préjudice : ces jeunes étaient piégés, n’ayant comme unique option pour légaliser leur présence sur le territoire français que cette école frauduleuse.
Selon une source proche de l’enquête citée par RFI, les étudiants, ayant déboursé entre 5 000 et 6 000 € par an, étaient rapidement incités à travailler. Ils réalisaient alors qu’ils étaient tombés dans un engrenage où l’école était leur seul recours pour demeurer légalement en France.
Les perquisitions menées ont permis aux enquêteurs de mettre la main sur des preuves substantielles, confirmant l’étendue des méfaits. Plusieurs documents ont été saisis, mettant en lumière le nombre significatif d’étudiants floués. De plus, il apparaît que cette prétendue structure éducative, créée en 2018, aurait bénéficié de financements publics sans aucun lien avec son activité réelle.
Une française et deux Béninois arrêtés
Les enquêtes menées ont permis d’arrêter trois personnes. Il s’agit de deux hommes de nationalité Béninoise et une femme de nationalité française. Les mis en causes sont inculpés pour divers chefs d’accusation. Bien que sans antécédent judiciaire, ces individus, âgés de 42 à 48 ans, risquent jusqu’à dix ans de prison pour leurs actes présumés.
À présent, l’enquête se poursuit, révélant un réseau complexe et nuisible qui a exploité la confiance et les aspirations éducatives légitimes des étudiants étrangers. Cette triste affaire souligne la nécessité de renforcer les mesures de contrôle pour éviter de tels abus et protéger les étudiants internationaux désireux de poursuivre leurs études en France.