A l’initiative de l’Organisation internationale pour les migrations OIM au Bénin, la formation des Formateurs sur l’analyse des dynamiques de conflits locaux, la promotion des droits humains, et la prévention et résolution des problèmes de sécurité a mobilisé pendant deux jours, les 2 et 3 décembre 2024 les principaux acteurs impliqués dans la gestion des frontières au Bénin.
Financée par le Bureau international des stupéfiants et de l’application de la loi INL du Département américain, cette activité est destinée aux agents des forces de l’ordre, des frontières et des autorités locales au Bénin.
Elle vise à renforcer leurs capacités en matière de communication, d’identification et d’analyse des dynamiques locales de conflits pour mieux comprendre les tensions et les enjeux sécuritaires dans les zones frontalières ; à les former pour la prévention, la médiation et la résolution des conflits communautaires; d’améliorer l’approche droit humain et genre dans le travail quotidien des acteurs en intégrant leur respect dans les stratégies de gestion des frontières et des conflits et de renforcer les capacités en prévention et résolution des problèmes de sécurité, en adoptant une approche inclusive et participative avec les communautés locales.
« C’est une formation des formateurs à laquelle il faudra s’investir davantage pour outiller d’autres formateurs, c’est à dire que c’est un transfert de compétence. C’est ainsi qu’on peut continuer à servir et à assurer que ce que nous mettons en place reste en place« , a expliqué la Cheffe de mission de l’OIM au Bénin, Fatou Diallo Ndiaye .
Selon elle, l’administration est souvent très changeante, surtout au niveau des agents de l’immigration. « Pour que ça reste, il faut des gens qui sont déjà formés puissent transférer ces formations aux nouveaux venus« , a-t-elle souhaité.
Le point le plus important de cette formation reste l’analyse des dynamiques de conflits locaux, la promotion des droits humains, la prévention et résolution des problèmes de sécurité. « On ne peut pas évoquer les questions de sécurité sans pour autant avoir une analyse dynamique profonde de la chose. La promotion d’une approche inclusive axée sur le droit humain et le genre est à prendre en compte. «, a ajouté Fatou Diallo Ndiaye , Cheffe de mission de l’OIM au Bénin.
Un creuset de réflexion et d’échange
Le Préfet du Mono, Bienvenu Dêdêgnon Milohin a rassuré que ces enseignements ne sont pas tombés dans les oreilles de sourd. « Ça a été beaucoup plus de grands rendez-vous de donner et de recevoir. Nous avons échangé autour de plusieurs thématiques, et nous promettons servir de relais une fois de retour dans nos départements respectifs, afin que ce travail que vous faites à nos côtés puisse réellement donner de résultat sur le terrain« , a-t-il exprimé.
Pour la participante Bénédicte Edénakpo, formatrice de l’ENBAP ( Ecole Nationale des Brigadiers et Agents de Police), elle a confié avoir reçu un plus tout au long de cette formation surtout en cette période où la question devient un défi pour le forces de sécurité au Bénin. « Cette formation nous apporte beaucoup en matière de gestion de conflit au niveau de nos frontières.« , a-t-elle affirmé.
Elle soutient que l’OIM en partenariat avec l’INL ont bien fait de lancer cette formation dans la mesure où les questions qui ont été évoquées seront vraiment utiles.
« Les communicateurs nous ont donné beaucoup de rudiments qui nous permettront de faire face aux conflits au niveau de nos frontières. Nous seront les ambassadeurs de l’OIM au niveau de nos structures respectives. Ce que nous avons reçu ici, nous seront capables de transmettre cela à nos collègues qui n’ont pas pu effectuer le déplacement« , a-t-elle rassuré.
Des objectifs bien définis
Les zones frontalières du Bénin et du Togo sont confrontées à des défis complexes, notamment des conflits locaux, des tensions communautaires, et des problématiques liées à la sécurité.
Ledit projet vise à soutenir les gouvernements du Bénin et du Togo dans leurs efforts pour relever ces défis par le biais d’une réponse interdépendante à trois volets, notamment le renforcement des capacités nationales en matière d’engagement communautaire (CEP) et de maintien de l’ordre ; l’amélioration des infrastructures et des équipements frontaliers ; et le partage de l’information et des données.
L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) est une organisation intergouvernementale qui Å“uvre pour une migration humaine, sûre et ordonnée.
À travers ses initiatives, l’OIM s’engage à renforcer la résilience des communautés, à promouvoir la paix et la cohésion sociale, et à soutenir les gouvernements dans la gestion des défis migratoires.