Ce 19 Février, l’institution togolaise en charge de recouvrer les taxes et droits de douanes a publié une note pour faire une taxation préférentielle aux marchandises débarquées au Port de Lomé et déclarées en transit vers les pays de l’AES ( le Niger, le Burkina-faso et la Mali).
Faure Gnassingbé compte tirer, au maximum, profit de la crise au sein de la Cédéao suite aux multiples coup d’Etats dans la région. Et le Bénin est le pays concurrent qui est dans sa ligne de mire. Après ses multiples démarches diplomatiques envers les pays de l’Alliance des États du Sahel, malgré les sanctions imposées par la Cédéao, le Togo vient encore d’offrir une préférence tarifaire aux marchandises de ces pays débarquées au Port de Lomé.
Dans une note en date du 19 Février 2024, l’Office Togolais des Recettes (OTR) « porte à la connaissance des Opérateurs Economiques que, dans le cadre de l’application des o les ordonnances N° 20 et N° 35 du 8 octobre 1975 portant suspension provisoire de la taxe de statistique sur les marchandises transitant sur le territoire national, à destination du Burkina Faso, du Mali et du Niger, le bénéfice de la suspension de la Redevance Statistique (RS) est exclusivement réservé aux marchandises débarquées au Port de Lomé et déclarées en transit à destination du Burkina Faso, du Mali ou du Niger ». Et de préciser que « le code additionnel *981, attribué à cette suspension, ne doit être utilisé que lors de la levée des déclarations de transit (IM8) dans les divisions de la Direction des Opérations Douanières de Lomé-Port. »
En d’autre termes, les suspensions de certaines taxes sur les marchandises à destination du Mali du Burkina et du Niger concernent uniquement les marchandises débarquées au port de Lomé. Ainsi donc, si ces marchandises ont été débarquées a Cotonou, elles seront taxées dès qu’elles prendront par le territoire togolais. Une manière pour Faure Gnassingbé de priver les opérateurs économiques de la possibilité d’opter pour le port de Cotonou, dans un contexte de crise au sein de la Cédéao.