Gautam Adani, un homme d’affaires indien proche du Premier ministre Narendra Modi, fait à nouveau face aux accusations de fraude.
La justice américaine a inculpé ce magnat de l’énergie le 20 novembre pour corruption, un scandale qui met en péril son conglomérat, déjà en chute libre en Bourse. Adani, âgé de 62 ans, est soupçonné d’avoir versé des pots-de-vin à des fonctionnaires indiens pour décrocher des contrats dans le secteur de l’énergie solaire, au détriment d’investisseurs américains.
Au lendemain de l’annonce de l’inculpation, les actions de la holding Adani Enterprises ont chuté de 10 %, tandis que sa filiale Adani Energy Solutions, directement concernée par l’enquête, a vu son action dégringoler de près de 20 %. Cette dernière a décidé d’annuler une émission d’obligations en dollars américains prévue sur les marchés financiers.
Selon le procureur fédéral de Brooklyn, Breon Peace, Gautam Adani et sept autres personnes sont accusés d’avoir orchestré, entre 2020 et 2024, un système de paiements de pots-de-vin dépassant les 250 millions de dollars. Adani et d’autres responsables, dont son neveu Sagar Adani à la tête d’Adani Green Energy, sont également poursuivis pour avoir dissimulé ce système de corruption alors qu’ils cherchaient à lever des fonds auprès d’investisseurs américains et internationaux. Adani a été inculpé de fraude en valeurs mobilières et de fraude électronique.
Le chef de l’opposition indienne, Rahul Gandhi, a demandé l’arrestation d’Adani, mais a estimé que cela ne se serait pas produit, accusant Modi de protéger le magnat. De son côté, le groupe Adani a rejeté les accusations de la justice américaine, qualifiant l’inculpation de son fondateur de « sans fondement ».