La victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine de novembre 2024 a été certifiée ce lundi par le Congrès américain, ouvrant la voie à son investiture prévue le 20 janvier. Cette procédure solennelle, organisée dans le cadre du processus démocratique, s’est déroulée dans un contexte symbolique et sous haute surveillance, quatre ans après les événements tragiques de l’assaut du Capitole.
La cérémonie de certification, étape finale du processus électoral, a été dirigée par Kamala Harris, vice-présidente sortante et adversaire démocrate battue par Donald Trump lors de cette élection. Dans un geste incarnant le respect des institutions, Mme Harris a présidé la séance en sa qualité de présidente du Sénat, malgré l’amertume palpable des dernières semaines de campagne.
Donald Trump, qui devient ainsi le premier président de l’histoire américaine à retrouver le pouvoir après une défaite électorale, a bénéficié d’un soutien massif dans plusieurs États clés, renversant les résultats serrés de 2020. Son message de « restauration de la grandeur américaine » et sa promesse de réformes radicales ont résonné auprès de ses électeurs, malgré une opposition démocrate organisée autour de la défense des droits sociaux et environnementaux.
Une date lourde de symbolisme
Le choix du 6 janvier pour cette certification n’a pas manqué de raviver de douloureux souvenirs. Quatre ans auparavant, le Capitole était le théâtre d’un assaut inédit, marqué par une tentative d’empêcher la certification de la victoire de Joe Biden en 2020. Cet événement avait plongé la nation dans une profonde crise institutionnelle et conduit à des condamnations judiciaires pour de nombreux émeutiers.
À l’extérieur du Capitole, les mesures de sécurité ont été renforcées. La police, en coordination avec la Garde nationale, a veillé à ce que la cérémonie se déroule sans incident majeur, bien que quelques manifestations aient toujours été signalées dans les environs de Washington.
Donald Trump s’apprête donc à entamer son deuxième mandat dans un pays profondément divisé. Ses priorités annoncées incluent une réforme des institutions fédérales, un renforcement de la politique migratoire et des mesures économiques favorisant l’indépendance énergétique. Cependant, il devra composer avec un Congrès divisé : si les Républicains dominent la Chambre des représentants, le Sénat reste sous contrôle démocrate